>>Afghanistan: attaque contre un bâtiment public dans l'Est
>>Le chef du groupe État islamique en Afghanistan a probablement tué
Un blessé est transporté vers l'hôpital, après un attentat suicide revendiqué par l'État islamique, le 16 juin à Jalalabad, en Afghanistan. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Avec 1.692 civils tués, pour moitié dans des attentats attribués au groupe jihadiste État islamique entre le 1er janvier et le 30 juin, la période s'avère la plus meurtrière depuis que l'ONU a entrepris de comptabiliser les victimes civiles il y a dix ans.
Au total sur la période la population a enregistré 5.122 victimes, morts et blessés confondus, précise la Mission d'assistance des Nations unies à l'Afghanistan (Manua).
La capitale, Kaboul et la province du Nangarhar, dans l'Est, ont été les plus touchées - y compris durant le cessez-le-feu dont l'EI était exclu.
Les talibans, qui ont observé la trêve avec le gouvernement du 15 au 17 juin, sont responsables de 40% des civils afghans tués.
Une nouvelle fois les combats terrestres n'arrivent qu'au deuxième rang des causes de mortalité et de blessures dans la population afghane, en baisse de 18% sur la période. La première cause reste les attentats-suicide et attaques complexes (attaques déclenchées par un kamikaze, suivies d'occupation des sites visés et échanges de tirs).
Mais l'expansion des opérations aériennes a également entraîné une très forte augmentation du nombre de victimes civiles dues aux bombardements aériens (+52%) comparé à la même période l'an dernier, avec 149 morts et 204 blessés civils.
Plus de la moitié de ces victimes (52%) sont attribuables aux forces afghanes et 45% aux avions américains, les seuls de la coalition occidentale à conduire des opérations.
"Le bref cessez-le-feu a prouvé qu'il est possible d'arrêter les combats et que les civils Afghans n'ont pas à subir plus longtemps les brûlures de la guerre", estime Tadamichi Yamamoto, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, cité dans un communiqué de la Manua.
AFP/VNA/CVN