>>Brésil : enquête sur Rousseff pour obstruction de la justice
>>Le Sénat brésilien décide de soumettre Rousseff à un procès en destitution
Dilma Rousseff (gauche), le 29 août devant le Sénat à Brasilia |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Huit jours après la clôture des Jeux Olympiques de Rio, le Brésil est revenu à sa triste réalité mêlant la pire récession économique depuis des décennies et une crise politique historique envenimée par les scandales de corruption.
À partir de 09h00 (12h00 GMT), les 81 sénateurs chargés d'instruire depuis jeudi 1er septembre ce procès, sous la direction du président du Tribunal suprême fédéral (STF), Ricardo Lewandowski, vont écouter une dernière fois les arguments des avocats des deux camps, qui auront plusieurs heures pour s'exprimer et débattre.
Pour l'accusation, la première femme élue à la tête du Brésil en 2010 a commis des "crimes de responsabilité" justifiant son éviction, en maquillant les comptes publics pour camoufler l'ampleur du déficit et en approuvant des décrets engageant des dépenses sans le feu vert du Parlement.
Pour la défense, tous ses prédécesseurs ont fait de même et il s'agit donc d'un "coup d'État" institutionnel orchestré par l'opposition de droite, sous la baguette de son ancien vice-président devenu rival, Michel Temer (PMDB, centre droit), 75 ans. Ce dernier, déjà président par intérim depuis la suspension de Mme Rousseff en mai, la remplacerait si elle est destituée jusqu'aux prochaines élections présidentielle et législatives fin 2018, malgré son casier - une condamnation pour dons excessifs à des campagnes électorales - qui l'a rendu inéligible pour huit ans.