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Des grues à Londres le 2 août. |
Selon l'Office national des statistiques qui publie ces chiffres mercredi 12 août, il s'agit de la première récession technique - à savoir deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB) - depuis 2009 et la crise financière.
D'après l'ONS, l'essentiel de la contraction, qui a commencé à se faire sentir en mars, est survenu en avril, mois entier de confinement pendant lequel la production s'est effondrée de 20%.
Avec un tout début de reprise des chantiers de construction et de l'activité manufacturière, le produit intérieur brut (PIB) a rebondi en mai de 2,4% (chiffre révisé), suivi d'une accélération en juin (+8,7%) grâce notamment à la réouverture de tous les commerces, précise l'ONS.
La plus forte contraction de l'économie britannique depuis que l'ONS a commencé ces statistiques trimestrielles en 1955 reflète "les restrictions" de déplacements et d'activité qui ont eu lieu à partir de l'entrée en vigueur du confinement dans le pays, le 23 mars, et leur durée plus étendue que dans la plupart des pays développés.
"J'ai dit auparavant que des temps difficiles nous attendaient, les chiffres d'aujourd'hui le confirment. Des centaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi, et malheureusement, dans les mois à venir, beaucoup d'autres vont faire de même", a commenté le ministre des Finances Rishi Sunak.
Le Royaume-Uni signe la plus mauvaise performance au deuxième trimestre en Europe, devant l'Espagne (-18,5%) et bien pire que la France (-13,8%). Sur les deux trimestres de récession, l'organisme de statistiques relève que l'économie britannique s'est contractée de 22,1%, "un peu moins que les 22,7% observés en Espagne mais plus du double que la chute du PIB de 10,6% aux Etats-Unis" sur la même période.