>>Les cours du pétrole au plus haut depuis mars
>>Les cours du pétrole terminent en hausse après la chute inattendue des stocks américains de brut
Une raffinerie de pétrole à Ras Lanuf, en Libye. Photo : AFP/VNA/CVN |
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'est apprécié de 59 cents, ou 1,1%, pour finir à 44,99 USD. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a grimpé de 72 cents, ou 1,7%, pour clôturer à 41,94 USD. Les prix du pétrole "sont en meilleure forme en ce début de semaine, récupérant la quasi-totalité des pertes de vendredi", a constaté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.
Les deux cours de référence avaient respectivement perdu 1,5% et 1,7% vendredi 7 août, lestés par un nouvel accès de tensions entre Washington et Pékin et la progression du COVID-19, notamment aux États-Unis.
Mais des déclarations du PDG de Saudi Aramco, Amin Nasser, ont galvanisé lundi 10 août les prix de l'or noir. Cité dans un communiqué à l'occasion des résultats trimestriels de l'entreprise dimanche 9 août, M. Nasser s'est dit optimiste quant à une "reprise partielle du marché de l'énergie" alors que de nombreux pays assouplissent les restrictions sanitaires face à la pandémie.
La demande mondiale s'élève actuellement à environ 90 millions de barils par jour, soit à peine 10 millions de barils de moins qu'avant la pandémie, a-t-il assuré.
Le géant pétrolier détenu majoritairement par l'État saoudien, premier exportateur de brut au monde, a fait par ailleurs état d'un bénéfice net d'environ 6,6 milliards d'USD, un chiffre en chute de 73% sur un an mais honorable comparé à de nombreux autres grands acteurs internationaux de l'énergie.
Les cours de l'or noir ont aussi été soutenus par le fait que l'Irak prévoit de réduire sa production en août et septembre. Le pays, qui a pompé davantage au printemps que le quota prévu par l'accord entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, fait des efforts pour opérer un rattrapage.
"Cela devrait aider à compenser en partie l'impact de la remontée progressive de la production de la plupart des membres du groupe OPEP+, qui doivent faire augmenter l'offre mondiale d'un à deux millions de barils par jour", relève Robbie Fraser de Schneider Electric.
APS/VNA/CVN