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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a avancé de 19,99 points à 4.909,51 points, dans un volume d'échanges une nouvelle fois faible, de 2,1 milliards d'euros. Vendredi 7 août, il avait conclu une semaine positive sur une légère hausse de 0,09%.
La séance "n'est pas représentative d'une tendance", estime auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
Le CAC a été tiré vers le haut par des valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture et touchées par les effets de la pandémie, mais "il n'y a pas eu d'annonce spécifique sur le front de la maladie ou de la recherche" pour soutenir le mouvement, poursuit M. Baradez.
La séance a été marquée par les quatre décrets signés par Donald Trump pendant le week-end et censés aider les Américains au chômage ou menacés d'expulsion de leurs logements à cause de la pandémie.
"À court terme, l'effet est positif car les décrets ont pu débloquer quelques craintes", selon le spécialiste. Les négociations sur les nouvelles mesures s'éternisaient au Congrès alors que les premières mesures d'aide de l'État fédéral se sont arrêtées le 31 juillet.
Toutefois, "à moyen terme, il y a un risque de bataille juridique", pointe M. Baradez, car c'est au Congrès que la constitution américaine confie la plupart des décisions budgétaires du pays.
Les effets de la pandémie, qui a fait au moins 731.518 morts dans le monde selon un bilan AFP, continuent d'être ressentis alors que de nombreux pays craignent une résurgence des contaminations.
En France, la reprise économique s'est poursuivie au mois de juillet mais l'activité reste à un niveau inférieur à la normale, a confirmé une étude publiée par la Banque de France.
Mesures de rétorsion
Les investisseurs ont suivi par ailleurs les relations de plus en plus tendues entre les États-Unis et la Chine. Pékin a annoncé lundi 10 août des sanctions à l'encontre de 11 responsables américains, dont les sénateurs Marco Rubio et Ted Cruz.
Les mesures de rétorsion "restent symboliques", mais les tensions persistantes "pourraient peser sur les valeurs technologiques américaines", moteurs du rebond des marchés mondiaux, selon M. Baradez.
Sur le plan des valeurs, les plus sensibles à la conjoncture et touchées par la crise se sont un peu ressaisies.
C'est le cas de l'automobile, avec Renault qui a gagné 5,80% à 24,08 euros, revenant presque à son niveau d'avant le 30 juillet et la publication de ses résultats semestriels marqués par une perte record.
L'aéronautique, avec Airbus en progression de 3,98% à 72,06 euros, et les matières premières avec ArcelorMittal (+4,86% à 10,29 euros) en ont également profité.
Le groupe hôtelier Accor a avancé de 4,41% à 23,69 euros lundi à la suite de l'annonce dimanche d'un partenariat avec l'Arabie saoudite pour l'exploitation d'un complexe hôtelier dans le cadre du projet touristique d'Al-Ula (Nord-Ouest).
Le secteur du luxe a souffert pour sa part, avec Hermès qui a reculé de 1,36% à 683,40 euros ou Kering qui a cédé 0,67% à 482,10 euros.
Alstom a lâché 1,14% à 46,79 euros.
AFP/VNA/CVN