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Succursale Wells Fargo à San Francisco, en Californie, le 14 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La banque fait aussi l'objet d'une enquête sur le gel et la fermeture abusive d'autres comptes.
Une revue interne des pratiques commerciales "peut aboutir à une hausse importante du nombre de comptes ouverts sans autorisation", avertit la troisième banque américaine par actifs dans un document destiné à la SEC, le gendarme de la Bourse.
L'établissement, dont le premier actionnaire est le milliardaire Warren Buffett, a également décidé de revoir volontairement les comptes ouverts en 2009 et 2010.
Ce rebondissement est un coup dur pour Wells Fargo, qui cherche à tirer un trait sur le scandale de l'ouverture de deux millions de comptes fictifs entre mai 2002 et avril 2017, ayant permis à ses employés de toucher des primes.
Après la découverte de ces malversations en septembre 2016, 5.300 employés ont été licenciés et Wells Fargo a écopé d'une amende de 185 millions de dollars. John Stumpf, son PDG au moment de la découverte du scandale, a démissionné.
Vendredi 4 août, Wells Fargo a également révélé que le régulateur CFPB avait ouvert une enquête pour déterminer si des clients avaient été affectés par la fermeture ou le gel abusif de leurs comptes d'épargne après que des activités suspectes y aient été décelées. Des clients se seraient plaints de prélèvements de frais dus à des services non sollicités tel une assurance en cas de vol d'identité.
Réputation ternie par le scandale des comptes fictifs
Au vu de ces nouvelles affaires et de tous les litiges en cours, "les coûts pour résoudre ces actions juridiques peuvent être substantiellement plus élevés ou inférieurs aux sommes" mises de côté, prévient Wells Fargo.
Fin juin, l'enveloppe destinée à des accords éventuels s'élevait à 3,3 milliards de dollars, en hausse de 1,3 milliard comparé à mars.
À Wall Street, le titre a terminé en baisse de 1,05% à 52,95 dollars.
Considérée il y a encore deux ans comme une banque de confiance car elle n'avait pas été éclaboussée par le scandale des crédits "subprime", Wells Fargo a vu sa réputation ternie par le scandale des comptes fictifs.
Fin juillet, l'institution a en outre indiqué que plus d'un demi-million de ses clients ont payé des primes d'assurance superflues sur des crédits automobiles qu'elle avait accordés.
Le conseil d'administration est en train de passer en revue les pratiques commerciales et l'organisation et devrait annoncer de nouvelles mesures d'ici fin septembre, a indiqué vendredi 4 août Wells Fargo.
AFP/VNA/CVN