Rayons de soleil dans les salles obscures vietnamiennes

Des moments comiques ou sentimentaux, mais aussi des scènes de combat, sont les caractéristiques communes d'une série de films "made in Vietnam" qui sont et seront projetés cet été.

Après 2 semaines à l'affiche dans la mégapole du Sud, Dê mai tinh (Demain, on va voir), un film grand public du réalisateur Viêt kiêu Charlie Nguyên, a fait des recettes de 9 milliards de dôngs, un record. En fait, ce film ouvre la saison estivale du cinéma au Vietnam.

À vrai dire, les producteurs de Demain, on va voir souhaitaient à l'origine diffuser ce film à l'occasion du Têt traditionnel de l'Année du Tigre mais, de peur de la concurrence avec plusieurs autres oeuvres de studios expérimentés dans la production de films pour le Têt, sa sortie a été annulée à la dernière minute. Parallèlement à la recherche d'une entreprise expérimentée dans la distribution des films, les producteurs ont su exploiter une histoire d'amour moderne et romantique entre Mai (jouée par la Viêt kiêu Kathy Uyên), une jolie Allemande d'origine vietnamienne désirant devenir chanteuse, et Dung (joué par Dustin Nguyên), l'employé d'un hôtel 5 étoiles... Avec plusieurs traits comiques et romantiques, ce film au budget assez modeste a attiré de nombreux cinéphiles du pays.

Vers le mois d'août prochain, un autre film de Viêt kiêu sera présenté dans les salles noires, Giao lô dinh mênh (Brasier), du réalisateur Victor Vu, un Viêt kiêu connu pour un autre de ses films, Une histoire d'amour dépaysé . Actuellement, les producteurs accélèrent le montage de ce film. Produit par le studio Saiga, ce dernier réunit acteurs professionnels comme amateurs qui sont en revanche des top models réputés du pays, dont Binh Minh, Trân Bao Son, Vu Thu Phuong, Tang Bao Quyên, Hua Vi Van... Commençant par un accident de la route angoissant, les 100 minutes qui suivent, introduisent les cinéphiles dans un monde plein d'histoires mystérieuses oscillant entre passé et présent.

En dehors de ces 2 films, 2 autres que sont Bi, n'ais pas peur et Champs à l'infini sont en montage également. Phan Dang Di, réalisateur du premier, est déjà connu en tant qu'auteur du scénario de À la dérive , un film du réalisateur Bùi Thac Chuyên qui a fait la pluie et le beau temps ces derniers temps dans plusieurs festivals internationaux de cinéma. Cette fois-ci, il s'agit de la vie de Bi, un garçon de 6 ans vivant à Hanoi avec ses grands-parents et ses parents, et dont les relations avec les membres de sa famille vues à travers son regard a de quoi faire réfléchir les adultes.

Enfin, les amoureux du célèbre roman Champs à l'infini de Nguyên Ngoc Tu, pourront voir cette adaptation du réalisateur Nguyên Phan Quang Binh. Celui-ci a surmonté un grand défi avec cette oeuvre qui a connu un succès éclatant chez les lecteurs. Réunissant des stars du 7e art national comme Dô Hai Yên, Tang Thanh Hà, Dustin Nguyên, le caméraman Ly Thai Dung, le réalisateur a également recouru aux services d'un spécialiste américain du montage F.Martin Wiesinger.

Diêu An/CVN

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