>>Rallye du Portugal : Evans toujours en tête à la mi-journée
>>WRC/Rallye de Croatie : Rovanperä phénoménal, au bout du suspense
Le pilote finlandais Kalle Rovanperä vainqueur du rallye du Portugal à Matosinhos, le 22 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À seulement 21 ans, Rovanperä renforce ainsi sa place de leader du Championnat, avec désormais un avantage de 46 points sur son dauphin, le Belge Thierry Neuville (Hyundai).
Aux commandes de la course depuis l’avant-dernière spéciale de samedi, le jeune pilote a bouclé la 21e et dernière épreuve spéciale chronométrée avec un avantage de 15 secondes sur Evans et de deux minutes et 17 secondes sur Sordo.
Et avec cinq points de bonus, pour son meilleur chrono dans cette Power Stage.
"En ce moment, il semble que nous soyons sur une très bonne lancée ! Pour être honnête, partir premier (sur la route, en tant que leader du championnat, ndlr) et se battre pour une victoire comme ça, c'est vraiment bien. Notre voiture était parfaite, comme toujours", a savouré Rovanperä après l'arrivée.
La victoire de Rovanperä est la cinquième de sa carrière en WRC, la troisième consécutive après ses succès en Suède et en Croatie. De ce fait, il est encore plus confortablement installé à la première place au classement du Championnat du monde.
Jeune leader
Il est le plus jeune leader de l'histoire du WRC avec trois victoires en quatre manches et également le benjamin des vainqueurs au Portugal.
Cette quatrième manche de la saison, réputée difficile en raison de ses routes de terre cassantes, a été maitrisée sans le moindre contretemps par le pilote finlandais, vainqueur de huit spéciales.
La Toyota Yaris de Kalle Rovanperä s'envole vers la victoire dans le rallye du Portugal à Fafe, le 22 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Impressionnant vendredi et samedi (les 20 et 21 mai), lors de deux journées marquées par les problèmes mécaniques et abandons répétés des ogres Sébastien Loeb (Ford) et Sébastien Ogier (Toyota), désormais "pigistes", Rovanperä a parfaitement géré sa courte avance dimanche matin dans les cinq dernières spéciales.
Lors de son haletant bras de fer avec Evans, précédent vainqueur sur la terre lusitanienne, il est toujours apparu détendu et n’a jamais semblé sous pression.
Derrière son visage juvénile, Rovenperä cache un caractère imperturbable et, au volant de sa Toyota Yaris hybride, un talent qui lui permet de rester performant quelles que soient les conditions sur la route.
Quand de nombreux pilotes déploraient la casse sur leur voiture ou les conditions météo, le fils de Harri Rovanperä affichait un enthousiasme à toute épreuve.
Deuxième du championnat au départ de cette 4e manche, Neuville (Hyundai) s’est de son côté montré décevant et a dû se contenter de la cinquième place finale.
Le Belge de 33 ans, vainqueur sur la terre portugaise en 2018, a notamment été pénalisé par la perte d’une roue lors de l’ES8 vendredi, un accroc qui lui a fait perdre un temps précieux.
"Féliciter Toyota"
"J'ai tout donné, mais je n'avais pas d'aérodynamisme et j'ai eu quelques moments où j'ai perdu la voiture. Je pense que nous pouvons féliciter Toyota pour leur bon résultat ce week-end et pour leur fiabilité", a concédé Neuville à l'issue de la dernière spéciale.
Sébastien Loeb, au volant de sa M-S Ford, n'a pas été chanceux sur les routes du rallye du Portugal, le 21 mai à Vieira do Minho. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au championnat des constructeurs, Toyota, grâce à ce doublé, compte désormais 175 points. La marque japonaise a encore creusé l’écart sur Hyundai (116) et sur les Ford de l’écurie M-Sport (94).
Si Neuville est parvenu à combler une partie de son retard, Sébastien Loeb et Sébastien Ogier n'ont jamais vraiment pu se mesurer à Rovanperä sur la terre portugaise.
Les multiples champions du monde ont enchaîné les mésaventures entre erreurs de pilotage et problèmes sur leur voiture.
Loeb, 48 ans, a abandonné une première fois vendredi 20 mai après avoir heurté un muret de sécurité dans l'ES5. Puis, il a dû renoncer au rallye samedi après une panne moteur dans l'ES11.
Et Ogier n'a pas été plus chanceux. Vendredi 20 mai, il a jeté l'éponge après une seconde crevaison dès l'ES7 et samedi 21 mai, une sortie de route dans l'ES11 l'a finalement obligé à s'arrêter pour la journée.
"Cela fait partie du jeu et ce fut un week-end difficile pour nous. Nous pouvons seulement utiliser cette expérience pour la prochaine fois sur la terre", a soufflé l'octuple champion du monde à l'issue de la course dimanche 22 mai.
AFP/VNA/CVN