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La croissance dans la zone euro a ralenti au deuxième trimestre, a confirmé le 12 août l'office européen des statistiques Eurostat. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La progression de 0,3% du Produit intérieur brut (PIB) des 19 pays de la zone euro entre avril et juin - contre une hausse de 0,6% au trimestre précédent - est identique à la première estimation d'Eurostat le 29 juillet. Dans l'ensemble de l'Union européenne, la croissance au deuxième trimestre atteint 0,4% après une progression de 0,5% au premier trimestre, selon les chiffres diffusés vendredi 12 août.
"Le ralentissement de la croissance du PIB dans la zone euro, par rapport au très fort premier trimestre était attendu", souligne Bert Colijn, économiste du bancassureur ING. "La question reste de savoir si même ce taux plus bas peut être maintenu au troisième trimestre." Ce ralentissement s'explique notamment par des taux de croissance nuls au cours de cette période en France et en Italie, respectivement deuxième et troisième économies de la zone euro.
Situation en Italie et Allemagne
En Italie, le ministre de l'Économie, Pier Carlo Padoan, avait pourtant tablé fin juillet sur une toute petite hausse de 0,1-0,2%. La France, elle, attendra le troisième trimestre pour voir sa croissance repartir. Rebond attendu : +0,3%, selon une estimation de la Banque de France publiée lundi. Bien loin des 0,7% enregistrés au premier trimestre.
Même l'Allemagne a vu sa croissance ralentir au deuxième trimestre, à 0,4% contre 0,7% au premier.
La croissance en Europe. |
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Mais ce taux, annoncé le 12 août, reste supérieur aux estimations, qui tournaient plutôt autour de 0,2%. Une petite surprise, qui s'explique notamment par un commerce extérieur favorable, selon l'Office fédéral des statistiques Destatis.
Parmi les "bons élèves" de la zone euro, dans les pays où les données sont disponibles, la Slovaquie (+0,9%), mais aussi l'Espagne, qui enregistre un taux de croissance de 0,7% malgré l'incapacité des partis espagnols à former un gouvernement depuis le mois de décembre 2015.
"Force est de constater qu'à l’exception de l'Allemagne et de l'Espagne, la zone euro et la plupart de ses membres (notamment la France) restent extrêmement fragilisés et devraient subir un troisième trimestre encore plus difficile que le précédent", affirme Marc Touati, président du cabinet Acdéfi.
Enfin, autre explication avancée par des économistes au ralentissement dans la zone euro, les incertitudes liées à l'impact économique du Brexit, notamment, selon Bert Colijn, "sur les exportations". "Il semble que les consommateurs vont devoir porter sur leurs épaules une grande partie du poids de l'expansion dans la zone euro", conclut-il.
AFP/VNA/CVN