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La façade de l'aéroport de Zaventem, près Bruxelles, touché le 22 mars comme le métro bruxellois par des attentats jihadistes faisant 31 morts. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fayçal Cheffou est-il "l’homme au chapeau"?
La police a interpellé le 24 mars Fayçal C. alors que, suivi en filature par les enquêteurs, il passait en voiture... devant le parquet fédéral belge. La justice l’a inculpé notamment pour "assassinats terroristes", mais n’a pas trouvé d’armes dans son véhicule et à son domicile.
Selon une source proche de l’enquête, il est possible qu’il s’agisse de "l’homme au chapeau", le troisième auteur des attentats à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, repéré par la vidéosurveillance près des deux kamikazes. Le procureur fédéral avait expliqué que cet homme, chapeau sombre et veste claire, avait "déposé un grand sac" qui contenait "la charge explosive la plus importante" avant de quitter les lieux.
Des médias belges rapportent que le chauffeur de taxi qui a convoyé les trois auteurs des attentats à l’aéroport l’a reconnu comme étant "l’homme au chapeau", et que des analyses ADN sont attendues pour confirmer cette identification.
Il s’appelle en fait Fayçal Cheffou, selon une source proche de l’enquête, un homme qui se présente comme un journaliste indépendant sur une vidéo mise en ligne en 2014 et intitulée "Les musulmans privés de nourriture dans une prison pour réfugiés". Il y intervient, micro en main, devant un centre de rétention, pour accuser l’administration de servir des repas en dehors des horaires permettant aux musulmans de manger pendant le ramadan.
Selon le maire de Bruxelles Yves Mayeur, cité par plusieurs médias belges, Fayçal Cheffou avait tenté de recruter fin 2015 des candidats au jihad parmi des demandeurs d’asile dans un parc bruxellois qui accueillait des migrants. Le considérant comme "dangereux", le bourgmestre l’aurait signalé aux autorités judiciaires à plusieurs reprises.
Najim Laachraoui, kamikaze de l’aéroport et artificier de Paris
Ce Belge de 24 ans s’est fait exploser à l’aéroport de Bruxelles. Il est soupçonné d’être également l’artificier des attentats parisiens du 13 novembre, des traces de son ADN ayant été notamment découvertes sur des explosifs utilisés au Bataclan et au Stade de France. Les enquêteurs pensent qu’il a aussi participé à la coordination à distance des attaques de Paris.
Une infirmière de l'hôpital de Louvain montre des fragments de bombes retrouvés sur les corps des victimes, le 24 mars 2016. |
Laachraoui, né au Maroc, a grandi à Bruxelles où il a fréquenté pendant six ans un lycée catholique. "C’était un élève normal", selon un responsable de l’école. En 2009, il obtient son diplôme en électronique. En septembre 2013, il part pour la Syrie parmi les premiers "contingents" de jihadistes venus d’Europe, au sein du groupe Etat islamique. En septembre, il réapparaît en Europe, contrôlé par la police sous une fausse identité, dans une voiture conduite par Salah Abdeslam, seul survivant du commando des attentats du 13 novembre à Paris.
Ibrahim El Bakraoui, kamikaze de l’aéroport
Âgé de 29 ans, l’autre kamikaze de l’aéroport avait été condamné en 2010 à neuf ans de prison pour avoir tiré sur des policiers après un braquage, puis libéré sous condition en 2014. Il rallie ensuite l’État islamique en Syrie ou en Irak.
En juin 2015, il est arrêté par la Turquie près de la frontière syrienne, avant d’être expulsé vers la Belgique sans toutefois y être inquiété, selon Ankara. Pointées du doigts pour ce couac, les autorités belges ont mis en cause le flou des informations transmises par la Turquie mais aussi la manière "inacceptable" dont celles-ci ont été traitées par un policier belge à Istanbul.
Khalid El Bakraoui, kamikaze du métro
Âgé de 27 ans, le frère cadet d’Ibrahim s’est fait exploser à la station de métro Maelbeek, près des institutions européennes. Il est aussi passé par la case "prison", condamné en 2011 à cinq ans pour des vols de voitures violents.
Fiché pour "terrorisme" par Interpol, il est soupçonné d’avoir loué un logement bruxellois où s’était caché Salah Abdeslam, et une planque utilisée par les commandos avant les attentats de Paris.
Un suspect non identifié
Cet homme a été aperçu avec un sac, toujours sur des images de vidéosurveillance, près du kamikaze du métro bruxellois. Il s’adresse à Khalid El Bakraoui, avant que ce dernier entre dans la rame, sans toutefois y pénétrer à son tour. La police le recherche.