Quelques bonnes nouvelles, pas de mauvaise, Wall Street clôture en forte hausse

La Bourse de New York a terminé en forte hausse jeudi 26 mai, catapultée par une chasse aux bonnes affaires, le sentiment des investisseurs que la banque centrale américaine (Fed) est un peu moins radicale que prévu et quelques bons résultats d'entreprises.

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La statue du taureau de Wall Street, à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a pris 1,61% à 32.637,19 points, l'indice Nasdaq, 2,68%, à 11.740,65 points, et l'indice élargi S&P 500, 1,99%, à 4.057,84 points.

"Des investisseurs qui pensent que le marché est sous-valorisé se sont présentés", a commenté Adam Sarhan, de 50 Park Investments, accompagnés d'opérateurs spéculatifs qui ont acheté pour couvrir leurs positions.

Après une séquence de huit semaines consécutives de baisse, une première depuis quasiment un siècle (1923), le Dow Jones paraissait jeudi 26 mai en mesure de clôturer la semaine sur une hausse (+4,39% jusqu'ici).

"Cette série de hausses (sur la semaine) est comme une pause", a estimé Adam Sarhan, "un contrepied". "Ce que ce mouvement inspire à certains, c'est que beaucoup de mauvaises nouvelles ont déjà été intégrées" aux prix du marché, a indiqué Patrick O'Hare, de https://Briefing.com.

L'approche de la fin du mois a aussi joué, selon Adam Sarhan, de nombreux gérants effectuant des ajustements de portefeuilles de dernière minute ("window dressing"). La place new-yorkaise conservait aussi la bonne impression laissée par le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi 25 mai.

Il a montré que le scénario, émergent cette semaine, d'une banque centrale qui pourrait lever le pied à partir de septembre dans son durcissement monétaire pour ne pas accabler l'activité économique américaine, était réaliste, selon Joe Manimbo, de Western Union.

Wall Street a aussi été sensible aux bons chiffres publiés par plusieurs entreprises, notamment dans le secteur du commerce de détail, qui avait entamé du mauvais pied la semaine dernière avec Walmart et Target.

La chaîne de grands magasins Macy's (+19,31% à 22,92 USD) a ainsi fait mieux que prévu par les analystes, tout comme l'enseigne d'articles de décoration Williams Sonoma (+13,06%) ou le distributeur à bas prix Dollar General (+13,71%), qui a même relevé ses prévisions sur l'année.

Un vent porteur a, du coup, soufflé sur l'ensemble du secteur de la distribution, bénéficiant à Nordstrom (+5,26%), qui avait aussi dépassé les attentes la veille, mais aussi à Walmart (+2,13%), Target (+4,33%) ou Home Depot (+3,15%).

Pas d'écho de la Chine et ses confinements, le conflit ukrainien qui tend à passer au second plan dans l'actualité, "dans cet environnement, l'absence de mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle", a résumé Adam Sarhan, "c'est pour ça que le marché monte autant".

Les opérateurs ont aussi vu d'un bon œil l'annonce du rachat du spécialiste de l'informatique à distance (cloud) VMware (+3,17% à 124,36 USD) par le fabricant de semi-conducteurs Broadcom (+3,58% à 550,66 USD), pour une valeur d'entreprise de 61 milliards d'USD.

L'opération est un rayon de soleil pour un secteur qui vient de vivre un début d'année très difficile en Bourse. Le fabricant de cartes graphiques Nvidia (+5,16% à 178,51 USD) a profité de résultats meilleurs qu'anticipé par les analystes, même si ses prévisions ont déçu.

Twitter a aussi été recherché (+6,35% à 39,52 USD), après l'annonce, mercredi 25 mai, qu'Elon Musk avait relevé la part d'apport direct qu'il mettait sur la table pour racheter le réseau social, à 33,5 milliards d'USD, contre 21 prévus au départ. L'entrepreneur a ainsi renoncé à la totalité de l'emprunt de 12,5 milliards de dollars garantis par des actions Tesla qu'il devait initialement souscrire, ce qui a valu un rebond au titre du constructeur de véhicules électriques (+7,43% à 707,73 USD).

Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a été salué (+14,79% à 94,48 dollars) pour ses résultats meilleurs qu'attendus. Le groupe a bénéficié, contrairement à beaucoup d'autres, des confinements sanitaires en Chine, qui ont dopé les ventes sur internet.

Manchester United, coté à New York, a été sanctionné (-3,77% à 12,52 USD), après avoir fait état d'une perte trimestrielle et d'une augmentation de sa dette nette, qui interviennent au cœur d'une saison calamiteuse pour le club de football anglais.

AFP/VNA/CVN

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