Quand on veut, on peut

Trân Ngoc Minh, 42 ans, est un exemple de détermination, de persévérance et de réussite. Mariée, mère de deux enfants, arrivée au Québec (Canada) en avril 2012, elle prit tout de suite conscience de ce que pouvait être le grand hiver québécois.

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Trân Ngoc Minh (1er plan, 2e à droite) avec ses collègues médecins.
Photo: Huguette Proulx/CVN

Munie d’un diplôme en gestion administrative de l’école Hoa Sen (Lotus) à Hô Chi Minh-Ville en 2002, Trân Ngoc Minh obtint alors un poste de secrétaire de direction à l’Hôpital franco-vietnamien (FVH). En 2003, le FVH lui offrit de suivre un cours en science médicale, ce qu’elle fit avec grande application.

Sa réussite lui a permis de travailler comme secrétaire médicale dans plusieurs départements ainsi qu’en soins infirmiers. Comme elle parlait français, elle accompagnait les médecins venus de France auprès des patients, afin de faire la traduction. Elle a ainsi offert dix ans de bons et loyaux services à cet hôpital du 7e arrondissement de la mégapole.

Le Québec et ses opportunités

Pendant ce temps, ayant eu une fille puis espérant un deuxième enfant, Ngoc Minh entreprit des démarches pour immigrer au Québec, afin de donner à ses enfants un environnement et une éducation de qualité. De plus, elle désirait continuer de pratiquer et de perfectionner son français. C’est ainsi qu’elle atterrit le 31 mars 2012 à Montréal. Avec l’aide d’un petit réseau d’amis et de connaissances, elle installa sa petite famille tant bien que mal et termina les formalités nécessaires à ce nouveau “départ” en un ailleurs inconnu.

Une fois trouvée une garderie pour les enfants et faites les démarches pour l’entrée en maternelle de l’aînée, ce sont les cours de perfectionnement de français offerts aux nouveaux venus qui ont occupé les premiers mois de Minh et de son mari dans cette ville canadienne. Grâce à son bon niveau de français tant à l’oral qu’à l’écrit, cette session fut une sinécure pour la jeune femme. Tant mieux, cela lui laissa beaucoup de temps pour entreprendre des démarches pour faire des études en vue de devenir infirmière.

Une famille heureuse et bien intégrée

La Vietnamienne a ainsi décroché un diplôme d’études collégiales (DEC) en soins infirmiers du Collège d’enseignement général et professionnel (CEGEP) du Vieux Montréal en 2017. Pour l’obtenir, il est impératif de passer l’épreuve uniforme de français exigée par le gouvernement. Cette dernière demande beaucoup de lectures et un niveau élevé de compréhension de différentes œuvres littéraires.

"Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage"

Armée d’une volonté de réussir, Minh s’est attelée à la tâche et y est parvenue. Mais, c’est le genre de femmes que rien n’arrête. Elle se lançait avec force vers l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Suivant cette citation de Nicolas Boileau, poète, écrivain et critique français, Minh a travaillé d’arrache-pied afin de réussir cet examen donnant accès à la profession d’infirmière.

Depuis septembre 2017, elle exerce à l’hôpital Notre-Dame de Montréal dans le Département de gastrologie, dans la section Unité d’hospitalisation médecine familiale/Unité d’hospitalisation brève (UHMF/UHB). Son mari a un emploi dans le secteur manufacturier depuis plus de cinq ans. Les enfants sont à l’école et réussissent très bien (Minh Anh en CM2 et Huy Khanh en CE1).

Cependant, Ngoc Minh, volontaire et persévérante, désire encore plus. Elle s’est donc inscrite, il y a à peine quelques mois, afin de poursuivre des études pour obtenir cette fois, un bac en sciences infirmières (le baccalauréat au Québec est un diplôme universitaire, contrairement au bac vietnamien ou français). Déterminée comme elle est, nul doute qu’elle réussira haut la main.

Outre le travail et les études, Ngoc Minh et sa petite famille profitent également des possibilités offertes au Québec pour les loisirs: l’été le camping qui permet de découvrir différentes régions de la province; et au menu hivernal glissade, patinage ou encore... ski. La famille apprécie sa vie ici, même si l’hiver est parfois fort rigoureux.

C’est donc grâce à son sens de l’organisation, sa débrouillardise, sa constance, son opiniâtreté que Ngoc Minh représente un symbole de réussite dans un contexte francophone. Si l’idée vous prend d’aller étudier dans la Belle Province, contactez-la par notre intermédiaire! Elle vous sera d’une aide précieuse.

Hervé Fayet- Huguette Proulx/CVN

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