>>Emploi en TI: forte croissance
>>Marché du travail: beau fixe pour 2019
Le ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Dào Ngoc Dung. |
Photo: Anh Tuân/VNA/CVN |
Selon vous, face à la révolution industrielle 4.0, comment changer le marché du travail du pays pour rattraper les tendances?
Pour être exact, il faut dire que ces dernières années, le marché du travail du pays évolue de manière positive et active. Petit à petit, il s'est régulé en fonction du besoin de l'économie de marché. La gestion étatique dans ce domaine est de plus en plus stricte et efficace.
L’an passé, 1,64 million de nouveaux emplois ont été créés. La proportion de travailleurs dans le secteur agricole a beaucoup diminué, passant de 42% à 38,3%. Autre remarque, si le pays a recensé environ 200.000 diplômés des écoles d’apprentissage professionnel se retrouvant au chômage en 2017, ce nombre a été réduit de plus de 50% en 2018.
Pourquoi le MTIA choisit-il le développement et la professionnalisation du marché du travail comme une mission clé dans sa stratégie de 2019?
Comme vous le savez, le développement des ressources humaines de qualité constitue l’une des trois percées stratégiques mentionnées dans la Résolution du XIIe Congrès national du Parti communiste vietnamien (les deux autres sont la réforme institutionnelle et la modernisation des infrastructures, ndlr).
Pour relever la qualité de la main-d’œuvre, nous devons avoir un marché du travail professionnel et homogène qui s'appuie sur la loi de l’offre et de la demande. Raison pour laquelle le MTIA a choisi le développement et la professionnalisation du marché du travail comme une mission clé pour 2019.
La Compagnie par actions de meubles en bois Woodsland emploie 2.600 ouvriers pour ses sept usines à Hanoï, Tuyên Quang et Hà Giang (Nord). |
Photo: Van Ty/VNA/CVN |
Le ministère veut réaliser les prévisions et les stratégies à long et à moyen termes et utiliser raisonnablement nos ressources humaines. Nous trouvons qu’il est nécessaire d’avoir une bonne entente entre l’apprentissage professionnel, la création d’emplois, et l’envoi de la main-d’œuvre à l’étranger. L’apprentissage et la reconversion professionnels se pencheront notamment sur les chômeurs, et les travailleurs en zones rurales pour les aider à trouver des emplois dans de nouveaux secteurs où le besoin est grand.
Je voudrais aussi souligner que le pays compte environ 11 millions de travailleurs qui nécessitent une reconversion professionnelle, dont 6 millions dans le secteur des entreprises d’investissement direct étranger. De plus, nous devons nous préparer nous-même pour faire face au vieillissement démographique qui est de plus en plus rapide.
La création d'emplois reste toujours un défi en termes de quantité et de qualité. Cette année, le MTIA vise-t-il le premier ou le deuxième facteur?
Il faut harmoniser les deux. Chaque année, le pays compte environ 700.000 personnes arrivant à l’âge du travail. L’an passé, nous avons créé 1,64 million de nouveaux emplois, ce nombre doit être plus élevé cette année. Bien sûr, la création d’emplois, c’est-à-dire le facteur de quantité reste primordial. Mais, la qualité n’est pas négligée. Nous devons privilégier la formation de la main-d’œuvre pour qu’elle satisfasse les secteurs exigeants liés la technologie, à l’industrie 4.0. Ce sont des secteurs qui ont besoin de personnes qualifiées et compétentes notamment l'informatique, le tourisme, l’intelligence artificielle, etc.
Quelles sont vos prévisions à propos des secteurs et métiers qui attireront le plus de travailleurs cette année? Comment les écoles d’apprentissage professionnel doivent-elles changer pour rattraper les tendances?
À mon avis, les entreprises d’investissement direct étranger restent toujours attractives pour les travailleurs entre 2019 et 2020. L’agriculture de haute technologie est aussi séduisante. De plus, avec la couverture rapide de la révolution industrielle 4.0, d’autres secteurs ont aussi un gros besoin de recrutement comme les technologies de l’informatique, le tourisme, etc.
Les Centres d’apprentissage professionnel devront alors établir un pont avec les entreprises pour saisir les tendances de recrutement. Leur activité devra s’orienter vers les formations de la mécanique, de l’assemblage industriel…
À propos de la formation de main-d’œuvre pour l’envoi à l’étranger, ces établissements devront développer les formations dans les métiers dont nos partenaires ont besoin.