Quand été rime avec solidarité

Le mois de mai est à peine fini, les examens tout juste achevés, et déjà les futurs volontaires de cet été sont en pleine discussion au sein de leurs universités. Plus motivés que jamais à mettre leur jeunesse à profit !

Des volontaires de l’École normale supérieure de Hanoi. Photo : Bich Ngoc/VNA/CVN

On trouve de tout parmi les programmes de volontariat des universités : des construction d’ouvrages, des campagnes sur l’hygiène et la sexualité, des interventions sur le changement climatique, des cours pour enfants, des dons en faveur des plus démunis, des plantations d’arbres et des opérations de nettoyage de l’environnement...

Ces diverses activités aident les étudiants à appliquer, dans la réalité, les connaissances qu’ils ont acquises à l’école. De plus, c’est une occasion en or de contribuer au développement de la société.

Les beaux jours s’annoncent chargés

Assidus et enthousiastes, les volontaires ne ménagent pas leurs efforts pour les concours d’entrée à l’université. Aux stations de bus, aux gares ou devant des universités, on les voit partout, arborant fièrement leurs chemises bleues.

Mais le travail en amont a commencé des mois auparavant. Ngân Hà, étudiante de l’Université de la hydraulique, se rappelle : «L’an dernier, j’étais bénévole. Je donnais des conseils aux candidats des concours pour leur logement. Déjà des mois avant le concours, j’avais commencé à chercher, avec mes amis, des logements près des universités à un prix raisonnable pour les nouveaux arrivants».

Mai Anh, une autre volontaire de l’Université du syndicat, ajoute : «Il y a des fois où les candidats choisissent une chambre que nous proposons mais les intermédiaires ne tiennent pas leurs promesses et nous devons tout arrêter. Dans ces moments-là, nous sommes un peu découragés. J’essaye alors de me rappeler des volontaires qui m’avaient beaucoup aideé lors de mon propre concours d’entrée à l’université. Et ensuite, c’est un vrai bonheur lorsque je reçois des remerciements des candidats et de leurs proches. À ce moment-là, j’ai décidé de continuer».

Pour ces volontaires, le travail le plus pénible, c’est d’aider la police à gérer la circulation. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que le soleil tape, ils doivent rester des heures durant aux intersections pour montrer le chemin. Manh Hùng, étudiant de l’Institut de la banque, raconte : «L’an dernier, nous devions aider les gendarmes à réorganiser la circulation pendant les concours afin d’éviter des embouteillages. Ce travail durait deux ou trois heures pour chaque séance, soit quatre à six heures par jour. Nous devions travailler sans relâche sous une chaleur intenable. Qu’importe que nous ayons soif ou chaud, il n’y avait pas de pause».

Malgré la fatigue de la campagne, Hùng respire la joie de vivre : «Nous voulons employer notre jeunesse de manière utile. Nous recevons souvent des remerciements et des encouragements de la part de ceux que nous aidons. Cela nous est précieux car c’est vrai que c’est beaucoup de travail. Dès la fin de la première série de concours, nous devons préparer la prochaine».

Des étudiants bénévoles aident à gérer la circulation devant l’École polytechnique de Hanoi. Photo : Doan Tân/VNA/CVN

Un conte bleu pour ces cols bleus

Chaque engagement dans une campagne de volontariat est riche en émotions et en souvenirs. Pourtant, chacune de ces expériences est unique. Certains étudiants partent enseigner dans les régions montagneuses et repartent avec d’inoubliables souvenirs de ces régions méconnues.

Ngoc Hoà, ancienne étudiante de l’École normale supérieure a été l’une d’entre eux. C’est avec émotion qu’elle se rappelle, il y a un an les semaines passées auprès d’enfants de Hà Giang, dans les montagnes du Nord. Pour elle, ce sont des moments ineffaçables. Elle s’en souvient comme si c’était hier. La découverte des difficiles conditions de vie de ces gens, l’innocence dans le regard des enfants, la joie de leurs parents en les voyant lire et faire des calculs... Des petits bonheurs qui constituent un vrai moteur. Cette force, les volontaires la conservent précieusement pour trouver le courage de maintenir leurs efforts pendant les prochains étés.

Hoà raconte avoir reçu de nombreuses lettres des enfants à qui elle a enseignés à Hà Giang. Bien qu’il y ait quelques fautes, elle comprend à travers ces lettres ce qu’elle a apporté à ses jeunes élèves. «Ils m’écrivent, cela signifie qu’ils se souviennent de moi et qu’ils m’ont appréciée», confie la jeune fille.

Durant l’été, beaucoup d’étudiants cherchent avant tout un travail. Beaucoup d’entre eux choisissent finalement de prendre part à des campagnes de volontariat pour contribuer au développement de la société et pour venir en aide à leur prochain. Ces activités ne leur rapporteront pas d’argent mais leur offriront des expériences de vie uniques. Un bien tout aussi précieux pour leur avenir.

Hà Minh/CVN

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