La valeur des exportations de produits de textile-habillement a atteint 2,16 milliards de dollars au premier trimestre, soit une hausse de 12,3% par rapport à la même période de l'an dernier. Ces produits dépassent ainsi le pétrole brut pour devenir la première marchandise industrielle exportée du pays.
Les contrats d'exportation sont nombreux. Plusieurs entreprises ont conclu des contrats pour stabiliser leur production jusqu'à la fin de l'année, indique Lê Quôc An, président de l'Association du textile-habillement du Vietnam. Selon lui, l'important est que l'envergure des contrats tant en volume qu'en prix est plus important que l'an dernier. Ainsi, le prix de vente a augmenté de 10% en glissement annuel.
La compagnie Viêt Tiên a signé des contrats, d'une valeur totale de plus de 80 millions de dollars, pour assurer la production jusqu'à la fin du 2e trimestre, révèle son vice-directeur général Phan Van Kiêt. Une situation identique est observée à la Compagnie de confection de Sài Gon 3, selon Pham Xuân Hông, son directeur général qui est aussi vice-président de l'Association de texitle-habillement du Vietnam. Celui-ci précise que la croissance annuelle de son entreprise est estimée à 20%. Pour Pham Xuân Hông, 2 facteurs importants qui expliquent cette bonne croissance : relance des marchés importants comme les Etats-Unis, entrée en vigueur de l'Accord de partenariat économique Vietnam-Japon qui supprime les taxes d'importation pour plusieurs produits vietnamiens, dont le textile. Il prévoit un chiffre d'affaires à l'exportation de 10,5 milliards de dollars cette année.
Pourtant, les entreprises doivent faire face au manque de ressources humaines. Auparavant, sous l'influence de la récession économique mondiale, elles ont dû réduire leur main-d'oeuvre et la production. Aujourd'hui, suite au retour en force des contrats, le développement de leur main-d'oeuvre ne parvient pas à rattraper le rythme de production. Par ailleurs, les importateurs étrangers ont imposé des conditions plus sévères : délai de livraison réduit à 60 jours contre 100 jours dans le passé, critères techniques et design... Les entreprises déplorent en outre d'autres difficultés comme la flambée des coûts de production due à la hausse des prix de l'électricité, de l'essence et du coton.
Thuy Tiên/CVN