Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réagi en estimant que des progrès étaient nécessaires avant de passer à des négociations de paix directes.
"Le président Abbas souligne son engagement au respect des ententes (conclues) avec le président américain Barack Obama et insiste sur la nécessité de progrès dans les négociations de proximité sur les principales questions (frontières, sécurité) avant de passer aux négociations directes", a déclaré son porte-parole Nabil Abou Roudeina. La direction palestinienne attend des réponses sur les frontières et la sécurité pour savoir si elle doit engager des négociations directes, a encore souligné M. Abou Roudeina.
Le président Abbas a déclaré à plusieurs reprises que des progrès substantiels, en particulier sur les frontières et la sécurité, étaient nécessaires pour passer des actuelles discussions indirectes conduites par l'émissaire américain George Mitchell à des "négociations de paix directes". Les Palestiniens demandent aussi que leur futur État soit basé sur les frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est.
M. Obama a souhaité que ces négociations directes soient lancées avant l'expiration, le 26 septembre, du gel provisoire et partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie. "Je crois que le Premier ministre Netanyahu veut la paix. Je pense qu'il est prêt à prendre des risques pour la paix", a déclaré M. Obama.
Les Palestiniens ont suspendu le dialogue direct en décembre 2008 après l'offensive israélienne contre Gaza. Depuis début mai, des pourparlers indirects ont repris via le médiateur américain George Mitchell mais ils n'ont encore débouché sur rien même si Washington a fait état de "progrès".
M. Netanyahu a indiqué qu'il avait eu des "discussions approfondies" avec le président Obama et souligné qu'il était "grand temps" de passer aux discussions directes avec les Palestiniens.
M. Obama a dit espérer que l'élan que pourrait créer des négociations directes pourrait rendre la question du gel des constructions moins centrale d'ici septembre.
Renouvelant sa confiance envers le dirigeant israélien, le président américain l'a félicité pour l'allègement du blocus de Gaza décrété par Israël. MM. Obama et Netanyahu sont apparus côte à côte lors d'une conférence de presse à l'occasion de laquelle ils se sont serrés la main.
Autre dossier évoqué par les 2 dirigeants : le nucléaire iranien.
"Nous avons l'intention de maintenir la pression sur l'Iran pour qu'il respecte ses engagements internationaux et cesse ses comportements provocateurs qui font (du pays) une menace pour ses voisins et la communauté internationale", a dit M. Obama.
AFP/VNA/CVN