Privilégier la stabilisation de l'économie

Que faire pour stabiliser l'économie et maintenir la croissance ? Une problématique qui a fait l'objet d'un séminaire de 2 jours, organisé par la Commission de l'économie et du budget de l'Assemblée nationale, en coopération avec l'Académie des sciences sociales du Vietnam, qui s'est achevé le 22 septembre à Hô Chi Minh-Ville.

Globalement, l'économie nationale a de plus belles perspectives cette année que l'année dernière, mais nécessite de gros efforts pour bénéficier d'une relative stabilité, éviter une forte inflation, soutenir une croissance économique de 6,5% et assurer le bien-être social, a souligné Hà Van Hiên, chef de la Commission de l'économie de l'Assemblée nationale. Selon lui, il faut privilégier la qualité de la croissance.

Une centaine de participants ont pris connaissance des interventions sur l'économie vietnamienne en 2010 et 2011 portant sur la stabilité de l'économie, le maintien de la croissance, la prochaine décennie au Vietnam et au-delà, le monde, la région et le pays, les politiques à définir après la crise économique mondiale...

Sur la base des signes positifs que présente l'économie nationale, le Docteur Trân Dinh Thiên, de l'Institut national de l'économie, a estimé que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) pourrait atteindre 7,18% lors du 3e trimestre, et que l'inflation n'augmenterait pas durant cette période. Le revenu per capita a atteint aujourd'hui 1.100 dollars mais cette évolution positive n'est pas suffisante pour régler les 2 problèmes majeurs que sont la pauvreté et l'inégalité, a estimé Keiko Kubota, économiste de la Banque mondiale. Pour elle, la relance de la croissance du Vietnam est impressionnante. Aucun signe de chômage n'est observé. Dans ce contexte, le gouvernement doit se pencher sur la stabilisation de la macroéconomie. Il faut améliorer les activités de statistiques, a-t-elle souligné.

L'insuffisance de la restructuration de l'économie nationale s'observe au niveau de la qualité de sa croissance comme de sa compétitivité, a fait remarquer Nguyên Dinh Cung, vice-directeur de l'Institut central de recherche et de gestion de l'économie. La croissance nationale demeure fondée sur des produits traditionnels, le développement des secteurs secondaire et tertiaire demeurant encore faible. Le taux de produits transformés exportés reste faible, la majorité étant des produits bruts de faible valeur ajoutée.

Au Vietnam, la croissance économique a des rapports étroits avec l'élargissement des crédits. Ce sont les politiques de crédit qui exercent des influences sur la stabilisation de la macroéconomie et l'inflation. D'après le Docteur Vo Dai Luoc, une faible croissance économique et le retour de l'inflation sont les 2 risques de l'économie vietnamienne en 2010. Il faut tenir compte de ces 2 facteurs dans le management économique. La flexibilité dans l'application des politiques économiques est très nécessaire.

Dans l'objectif de freiner l'inflation à moins de 7%, la gestion de la macroéconomie doit souligner la réalisation efficace des politiques financières et monétaires, a estimé Trân Dinh Thiên, directeur de l'Institut national de l'économie. La structure économique est appelée à changer en réduisant la dépendance des besoins domestiques et étrangers. Les autres mesures à déployer : renforcer les économies nationales, favoriser l'accès aux crédits des banques commerciales pour limiter les dettes étrangères, élever la convertibilité du dông et réduire la dollarisation.

Thê Linh-Dang Huong/CVN

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