France
Présidentielle : Marine Le Pen suspend sa campagne pour chasser les parrainages

La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a annoncé mardi 22 février suspendre sa campagne de terrain afin de se consacrer à la quête de parrainages d'élus, sur fond de craintes que des candidats majeurs à la présidentielle ne puissent pas se présenter au scrutin du 10 avril.

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Marine Le Pen (centre), candidate à la présidence du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), lors d'une visite de campagne à Bruay-la-Buissière, dans le Nord de la France, le 2 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Marine Le Pen, qui a obtenu 393 parrainages selon la liste actualisée publiée mardi après-midi 22 février par le Conseil constitutionnel, a annulé plusieurs déplacements prévus cette semaine. Tout comme son rival Eric Zemmour ou à gauche le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, elle peine à rassembler les signatures d'au moins 500 élus nécessaires pour se présenter à l'élection.

À moins de dix jours de la clôture des parrainages le 4 mars, ce thème a fait irruption à l'Assemblée, lors des dernières questions au gouvernement de la législature.

Le Premier ministre Jean Castex a appelé les élus à "apporter leurs parrainages" aux candidats en lice, en soulignant qu'une telle démarche "n'est pas automatiquement synonyme de soutien politique".

De nombreux maires, dans les zones rurales notamment, hésitent en effet à afficher publiquement leurs parrainages.

M. Castex a indiqué qu'il recevrait jeudi matin 24 février les associations d'élus locaux afin "d'évoquer ensemble cette situation (...) parce qu'il y a un sujet profondément démocratique".

Mme Le Pen, finaliste à l'Élysée en 2017, donnée dans les sondages en deuxième position derrière Emmanuel Macron au premier tour, a multiplié dernièrement les appels aux élus.

Le candidat de Reconquête! Eric Zemmour (350 parrainages) passe également des coups de fils tous azimuts aux élus locaux. "Forcément ça nous entrave, ça nous prend beaucoup de temps, tout le monde est mobilisé", a affirmé M. Zemmour à la presse, craignant un "séisme démocratique" s'il n'obtenait pas ses parrainages.

Sang-froid

Graphique montrant l'état des parrainages publiés par le Conseil constitutionnel pour chaque candidat, au 22 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour l'instant, six candidats ont obtenu les fameux sésames : la candidate LR Valérie Pécresse, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud (LO) , ainsi que l'écologiste Yannick Jadot qui a franchi le seuil ce mardi 22 février avec 565 paraphes. Pas encore candidat, le président Emmanuel Macron a largement fait le plein des parrainages.

Proche allié de M. Macron, le président du MoDem François Bayrou, qui bataille pour que tous prétendants puissent se présenter, a revendiqué mardi 22 février une réserve de 180 élus prêts à endosser les principaux candidats en difficulté.

La démarche fait cependant l'objet de critiques, y compris chez les Insoumis pour qui "ce sont les incendiaires qui font les pompiers".

"C'est une situation qui commence à échapper à tout le monde", a déclaré M. Mélenchon tout en disant garder son "sang-froid" alors qu'il fait presque le plein avec 442 paraphes à son compteur.

Dans une tribune publiée mardi 22 février par le JDD, 50 élus ont par ailleurs annoncé parrainer Christiane Taubira, qui n'a obtenu à ce stade que 104 signatures.

AFP/VNA/CVN

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