>>Kiev doit dialoguer avec le Donbass pour rétablir la paix en Ukraine, selon Vladimir Poutine
>>L'Ukraine se dit prête à discuter avec la Russie pour parvenir à la paix
Des opposants à la guerre en Ukraine réunis à New York le 19 février 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'entretien prévu à 10h00 GMT est maintenu alors même que Kiev appelle désormais ses alliés occidentaux à cesser toute politique "d'apaisement" à l'égard de Moscou.
Après leur rencontre du 7 février à Moscou, cette discussion entre les présidents français et russe constitue "les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine", a souligné l'Élysée.
À tout moment
La Russie peut lancer une attaque sur l'Ukraine "à tout moment", répète de son côté la Maison Blanche.
Le président américain Joe Biden doit participer dimanche 20 février à une rare réunion du Conseil de sécurité nationale consacrée à la crise ukrainienne, quelques jours avant un entretien entre son secrétaire d'État Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov, jeudi 24 février.
Mais les voyants sont désormais au rouge, avec l'OTAN qui estime que "tous les signes indiquent que la Russie prévoit une attaque complète" de l'Ukraine.
Le président français Emmanuel Macron rencontre son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou le 7 février 2022. |
Emmanuel Macron s'était entretenu samedi 19 février avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui dit ne pas vouloir "riposter aux provocations le long de la ligne de contact", selon l'Élysée. Volodymyr Zelensky lui a "confié de dire à Vladimir Poutine la disponibilité de l'Ukraine à dialoguer", a souligné la présidence française.
"Une action militaire russe contre l'Ukraine porterait la guerre au cœur de l'Europe", a martelé un conseiller présidentiel français, en évoquant un risque de conflit "en Ukraine et autour". Il n'y aurait alors "pas d'autre option possible qu'une réaction très forte", a-t-il ajouté.
Le Kremlin nie toute intention d'attaquer l'Ukraine voisine, que le Kremlin veut faire revenir dans sa sphère d'influence.
Moscou conditionne la désescalade à des "garanties" pour sa sécurité, comme le retrait d'Europe de l'Est de l'infrastructure militaire de l'OTAN et l'assurance que l'Ukraine n'adhèrera jamais à l'Alliance atlantique, des demandes inacceptables pour les Occidentaux.
Combats sur le front Est
Sur le front, dans l'Est de l'Ukraine, les combats ont redoublé. Kiev et les séparatistes s'accusent mutuellement d'envenimer ce conflit qui a fait plus de 14.000 morts depuis 2014.
La région russe de Rostov, frontalière de l'Ukraine, a déclaré l'état d'urgence pour faire face à un possible afflux de réfugiés en provenance des zones séparatistes.
Depuis près de trois mois, Washington n'a cessé de sonner l'alerte sur les préparatifs d'une offensive russe en Ukraine.
Vendredi 18 février, M. Biden s'était dit, pour la première fois, "convaincu" que son homologue russe Vladimir Poutine avait décidé d'envahir l'Ukraine "dans les prochains jours", et que la multiplication actuelle des heurts sur la ligne de front dans l'Est du pays visait à créer une "fausse justification" pour lancer l'offensive.
"Pas de guerre avec la Russie", "Plus de guerre, ni froide, ni chaude. Ce dont on a besoin c'est d'amour", disaient les panneaux brandis lors d'une petite manifestation samedi 19 février à New-York.
À Varsovie, une manifestation de solidarité avec l'Ukraine est prévue dimanche 20 février à la mi-journée, au moment où s'achève la Conférence de sécurité de Munich.
Samedi 19 février, le président ukrainien y avait exhorté les Occidentaux à cesser leur politique "d'apaisement" vis-à-vis de Moscou et à augmenter leur aide militaire à Kiev, "bouclier de l'Europe".
AFP/VNA/CVN