>>Présidentielle française : l'écart se resserre au sein du quatuor de tête
>>Macron et Le Pen en duel à Paris pour lancer le sprint final
Emmanuel Macron et Marine Le Pen. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sommés de convaincre indécis et abstentionnistes pour remporter l'élection de dimanche 7 mai, les deux finalistes promettent de se livrer un duel féroce à 19h00 GMT, devant plusieurs millions de téléspectateurs.
Après dix jours d'une campagne à couteaux tirés entre les deux tours de la présidentielle, Emmanuel Macron reste en tête dans les sondages, aux alentours de 60% d'intentions de vote, mais l'écart semble se resserrer avec Mme Le Pen, très offensive.
L'abstention, dont beaucoup craignent qu'elle ne profite à l'extrême droite, oscillerait entre 22 et 28% dimanche, tandis que 18% des personnes certaines ou quasi-certaines d'aller voter sont indécises, selon un sondage Elabe mardi 2 mai.L'échec du héraut de la gauche antilibérale Jean-Luc Mélenchon et du conservateur François Fillon, au premier tour, a laissé un goût amer à une cohorte d'électeurs qui refusent de choisir entre "peste et choléra".
"Nous sommes dans une zone de danger absolu. Ne jouons pas la démocratie à la roulette russe", a mis en garde mercredi 3 mai la ministre socialiste de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, alors qu'une partie de la gauche envisage de s'abstenir ou de voter blanc.À droite, le parti des Républicains a prévenu que les élus qui "se rapprochent du Front national" pour la présidentielle, tout comme ceux qui "se rapprochent de Macron" avant les législatives des 11 et 18 juin, seront exclus.
La candidate d'extrême droite n'a eu de cesse de courtiser les électeurs de M. Mélenchon, dont moins de 20% devraient se tourner vers elle tandis que près la moitié devrait se reporter sur Emmanuel Macron au second tour, selon plusieurs sondages. Quant à l'électorat de M. Fillon, un quart à un tiers devrait voter Marine Le Pen et moins de la moitié pour M. Macron. Pour le face-à-face de mercredi, à deux jours de la fin de la campagne officielle, Emmanuel Macron, 39 ans, dont c'est la première campagne électorale, a promis un "corps à corps" avec son adversaire d'extrême droite qui "porte un projet que je considère comme dangereux".
"Je veux aller au corps à corps, au combat sur le fond des idées, pour démontrer que ce sont de fausses solutions", a lancé mardi 2 mai l'ancien ministre de l'Économie, nouveau venu en politique au programme social-libéral et pro-européen.
AFP/VNA/CVN