Corée du Sud
L'ex-présidente sud-coréenne rejette les accusations de corruption

Les avocats de l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, destituée à la suite d'une retentissante affaire de corruption, ont formellement rejeté mardi 2 mai toutes les accusations lors d'une audience préliminaire.

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Le tribunal du district central de Séoul où se tiendra le procès de l'ex-présidente sud-coréen Park Geun-Hye, le 2 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Actuellement détenue, Mme Park, 65 ans, a été inculpée mi-avril de 18 chefs, parmi lesquels abus de pouvoir, coercition, corruption ou encore divulgation de secrets d'État.

"Nous rejetons tous les chefs d'accusation", a déclaré mardi 2 mai devant le tribunal du district central de Séoul l'avocat Yoo Young-Ha, chef de l'équipe de défense de l'ex-présidente.

Mme Park, dont la présence à cette audience préliminaire n'était pas obligatoire, avait choisi de ne pas y assister.

Ce type d'audience est prévu par le droit sud-coréen pour passer en revue les chefs d'accusation et décider des étapes suivantes du procès pénal.

Le tribunal a décidé mardi 2 mai de la tenue d'une autre audience préliminaire la semaine prochaine, avant l'ouverture du procès proprement dit la semaine suivante.

L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, le 30 mars 2017, après une audience au tribunal du district central de Séoul.

M. Yoo a déploré devant les juges que son équipe n'ait pas eu le temps d'examiner les 120.000 pages du dossier compilé par les enquêteurs.

L'affaire est centrée sur l'influence d'une amie de 40 ans de l'ex-présidente, Choi Soon-Sil, qui a joué un rôle de conseillère de l'ombre de Mme Park alors même qu'elle n'occupait aucune position officielle.

Mme Choi est actuellement jugée pour avoir profité de ses entrées pour contraindre de grands groupes du pays à verser près de 70 millions de dollars à deux fondations qu'elle contrôlait, des sommes dont elle aurait fait un usage personnel.

Le scandale, qui avait éclaté en milieu d'année dernière, avait entraîné des manifestations monstres pour réclamer le départ de la présidente, à mesure que les révélations se succédaient sur les ramifications d'une affaire tentaculaire.

Dans un contexte de frustrations économiques et sociales croissantes, Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l'Assemblée nationale.

Cette décision a été validée le 10 mars par la Cour constitutionnelle, permettant du même coup la levée de son immunité présidentielle, son audition, son placement en détention provisoire et son inculpation.

Elle est le troisième ancien chef de l'État à être arrêté dans une affaire de corruption en Corée du Sud. Les ex-hommes forts Chun Doo-Hwan et Roh Tae-Woo ont purgé des peines de prison pour ce motif dans les années 1990.

Le vice-président de Samsung Electronics et héritier de Samsung group Lee Jae-Yong est également jugé pour son rôle dans ce scandale.

AFP/VNA/CVN

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