Italie
Près d'un tiers des électeurs aux urnes dimanche 20 septembre bravant le coronavirus

Près d'un tiers des électeurs italiens se sont déplacés dimanche 20 septembre pour participer à des élections étalées sur deux jours, bravant la reprise du coronavirus pour élire notamment des présidents de régions comme la Toscane, un bastion de gauche depuis un demi-siècle dont l'extrême droite rêve de s'emparer.

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Une électrice se rend dans un bureau de vote dans le centre de Rome le 20 septembre pour un scrutin régional. 

Dimanche 20 septembre en début de soirée, le taux de participation était évalué à 30%. Pour ce tout premier scrutin organisé depuis la pandémie, les réticences des électeurs pourraient peser sur l'affluence dans les bureaux de vote, ouverts dimanche de 07h00 à 23h00, mais aussi lundi 21 septembre de 7h00 à 15h00.

Les électeurs doivent se prononcer sur un référendum national concernant la réduction du nombre des parlementaires. Cette promesse électorale du M5S devrait a priori se concrétiser.

Le nombre des élus passerait alors de 945 à 600. L'Italie a le deuxième parlement le plus fourni en Europe, derrière le Royaume-Uni (environ 1.400) et devant la France (925).

Six régions - quatre à gauche (la Toscane, qui sera particulièrement scrutée, la Campanie, les Pouilles et les Marches), deux à droite (la Ligurie et la Vénétie) - doivent aussi élire de nouveaux présidents.

Avec des candidats uniques, l'alliance entre centre droit et extrême droite pourrait faire des ravages dans les régions "rouges" où s'alignent des candidats de gauche dispersés. Ce qui infligerait une sévère rebuffade au gouvernement de Giuseppe Conte, une coalition formée voici un an entre le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre gauche).

Une septième région, le minuscule Val d'Aoste, élit ses conseillers régionaux : l'équipe sortante a été impliquée dans une enquête pour infiltration mafieuse de la 'Ndrangheta (mafia calabraise) au moment des élections régionales de 2018.

La Toscane "décisive"

La coalition de droite est composée de la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), de Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni (extrême droite) et de Forza Italia (droite) de Silvio Berlusconi et se présente unie dans toutes les régions.

Affiche électorale de l'eurodéputée Susanna Ceccardi avant les élections régionales en Italie, le 17 septembre à Florence.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tous les observateurs ont le regard rivé sur la Toscane, une place forte "rouge" depuis l'après-guerre, où les sondages donnent les candidats de gauche et de droite dans un mouchoir de poche.

"L'élection en Toscane sera décisive pour Matteo Salvini", dont la popularité s'est effritée pendant la pandémie, souligne l'analyste politique Barbara Fiammeri, du journal Sole 24 Ore.

La candidate de la droite pour la région est Susanna Ceccardi, une jeune trentenaire eurodéputée de La Ligue. Elle affrontera notamment un candidat choisi par Matteo Renzi, l'ancien chef (Parti démocrate) du gouvernement, qui tente de se relancer à travers sa nouvelle formation, Italia Viva.

L'avenir du chef du Parti démocrate, Nicola Zingaretti, pourrait se jouer dans cette région. Celui du dirigeant du M5S, Luigi di Maio, dépend plus d'un "oui" au référendum, son cheval de bataille.

Ce sont des candidats de Fratelli d'Italia qui ont été choisis  pour donner l'assaut dans les Marches et dans les Pouilles. En cas de double victoire, la cheffe du parti Giorgia Meloni, qui a fortement progressé cet été dans les sondages, ne manquerait pas de faire de l'ombre à son rival du Nord, Matteo Salvini.

En Vénétie, le populaire président de La Ligue, Luca Zaia, qui brigue son troisième mandat, semble d'autant plus indéboulonnable que son concurrent de gauche, positif au coronavirus, a terminé de l'hôpital sa campagne virtuelle.

AFP/VNA/CVN

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