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L'Iran raille "l'isolement" de Washington après son annonce d'un retour des sanctions

L'Iran a raillé dimanche 20 septembre "l'isolement maximal" des États-Unis après leur proclamation unilatérale d'un retour des sanctions de l'ONU contre Téhéran, une démarche américaine rejetée par Moscou et les pays européens parties à l'accord sur le nucléaire iranien.

>>Iran : Washington proclame unilatéralement le retour des sanctions

Une femme passe devant une fresque murale sur un mur de l'ancienne ambassade  des États-Unis à Téhéran, le 20 septembre. 

Les États-Unis ont proclamé dans la nuit de samedi 19 septembre à dimanche 20 septembre que les sanctions des Nations unies contre l'Iran étaient de nouveau en vigueur, même s'ils sont presque les seuls au monde à estimer qu'elles le sont.

Ces sanctions avaient été levées en vertu de l'accord international conclu à Vienne en 2015 et destiné à limiter le programme nucléaire iranien.

"Aujourd'hui, les États-Unis saluent le retour de quasiment toutes les sanctions de l'ONU contre la République islamique d'Iran" depuis dimanche 20 septembre 00h00 GMT, a annoncé le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo.

"Le monde entier dit que rien ne s'est passé. Cela s'est simplement passé dans le monde imaginaire" de M. Pompeo, a réagi dimanche 20 septembre Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

Pour le président iranien Hassan Rohani, la politique de "pression maximale" menée par l'administration Trump sur l'Iran s'est transformée en "isolement maximal" des États-Unis.

"Univers parallèle"

L'économie iranienne et les sanctions.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le geste de défi de Washington risque d'accroître les tensions internationales car le gouvernement américain menace de mettre en place un système de sanctions dites secondaires pour punir tout pays ou entité qui violerait ces sanctions.

M. Pompeo a promis que des "mesures" américaines seraient annoncées contre "ceux qui violent les sanctions de l'ONU".

À six semaines de l'élection présidentielle où il brigue un second mandat, M. Trump pourrait dévoiler ces mesures lors de son discours mardi 22 septembre à l'Assemblée générale de l'ONU.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé dimanche 20 septembre sur Twitter M. Pompeo de "menacer de punir un monde qui refuse de vivre dans l'univers parallèle" des Américains, affirmant que "le (reste du) monde avait dit NON" au retour des sanctions.

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé une initiative américaine "illégitime" ne pouvant avoir "de conséquences légales internationales". Les chefs de la diplomatie française, allemande et britannique ont affirmé dans une déclaration commune que l'initiative était "sans effet en droit".

La mission chinoise à l'ONU a dénoncé dans un tweet une annonce "dépourvue de tout effet juridique et politique", affirmant que la levée des sanctions prévue par les résolutions de l'ONU continuerait.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a prévenu dans un communiqué que "si les États-Unis mettent en oeuvre leurs menaces, directement ou via la coopération de certains de leurs alliés (...), ils seront responsables de toutes les conséquences dangereuses".

AFP/VNA/CVN

 

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