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Le hall des départs de la gare Eurostar de Saint-Pancras, à Londres, le 23 décembre. |
Peu avant le départ du premier train à la gare londonienne de Saint-Pancras à 09h06 locales et GMT, le terminal restait bien calme.
Quelques passagers se pressent aux guichets ou se présentent à l'embarquement, traînant leurs valises et sortant leur sésame : un résultat négatif de test du COVID-19.
''J'avais déjà pris un billet lundi, finalement ils l'ont repoussé à aujourd'hui, j'espère pouvoir partir'', explique Francesco, 28 ans, étudiant dans la capitale britannique. ''Les vacances en famille, c'est important''.
''Sur le premier train il y a soixante personnes'' sur un potentiel de près de 900 places disponibles, a précisé un porte-parole d'Eurostar.
''Encore huit heures''
Assise sur un banc, Sheila Finnan, Britannique habitant à Paris, attend le résultat de son test, faute d'avoir pu prendre le train de 9h00. ''De recommandé'', un test négatif est devenu ''exigé'', dit-elle, se préparant à attendre ''encore huit heures'' dans le hall, à moins qu'elle ne parvienne à prendre un billet plus tôt.
Après deux tentatives de départ en avion avortées depuis lundi, Valentin Floch, chef cuisinier de 28 ans qui quitte définitivement Londres pour travailler au Luxembourg, s'est ''rabattu'' sur un Eurostar pour Lille, pour ensuite rejoindre Paris. ''On a fait un test PCR, tous les deux négatifs, dans une clinique privée''.
En tout, la facture du voyage atteint presque le millier de livres sterling (autour de 1.100 euros). Eurostar a rajouté des trains ''à la dernière minute'' pour Paris, ''du coup on a payé plus cher pour aller à Lille'', souffle sa compagne, Caroline Garnier.
Des passagers montent à bord d'un Eurostar à la gare Saint-Pancras de Londres, le 23 décembre. |
''Ca fait trois mois qu'on a prévu notre date'' pour rentrer en France, ''on a un peu pas eu de chance'', constate le couple.
Ce n'est que mardi soir 22 décembre, 48 heures après avoir interdit les arrivées du Royaume-Uni en raison d'une souche, selon Londres, plus contagieuse du nouveau coronavirus, que les autorités françaises ont ouvert la voie au retour de leurs ressortissants.
Les Français et les étrangers qui résident en France ou dans l'espace européen, ainsi que ceux qui ''doivent effectuer des déplacements indispensables'', peuvent désormais repasser la frontière mais doivent ''disposer, avant le départ, du résultat d’un test négatif (...) de moins de 72 heures'', soit PCR, soit antigénique, à condition qu'il soit sensible au coronavirus et à son variant, selon le gouvernement français.
À Saint-Pancras, des agents distribuent des listes de laboratoires permettant de se faire tester. Certains passagers sont repartis bredouilles, sans avoir pu prendre le train.
''Pas de rush''
Sur le port de Calais également, des véhicules avec passagers ont débarqué en provenance de Douvres dans la nuit de mardi à mercredi 23 décembre, après la réouverture du trafic sortant accompagné du Royaume-Uni, a constaté un correspondant de l'AFP.
Du côté du tunnel sous la Manche, le premier passager est passé vers 02h00 du matin, et les premiers camions devaient -le temps de faire les tests- franchir le Pas-de-Calais en fin de matinée, selon une porte-parole de Getlink (Eurotunnel).
Clément Beaune, secrétaire d’État français aux Affaires européennes, a évoqué une ''adaptation'' du nombre de trains et avions reliant le Royaume-Uni à la France en accord avec les opérateurs, pour satisfaire un possible pic de la demande.
''On n'a pas constaté un afflux de réservations, donc il n'a pas de raison de rajouter des trains. (...) Il n'y a pas de rush'', a indiqué le porte-parole d'Eurostar.
La compagnie a repris son service -très réduit pour cause de pandémie- de quatre allers-retours Londres-Paris et deux allers-retours Londres-Bruxelles par jour.
Air France a parallèlement réactivé mercredi 23 décembre son programme habituel, soit quatre allers-retours entre Paris et Londres, deux entre Paris et Manchester et un entre Paris et Edimbourg.
Pendant les 48 heures de suspension des flux en provenance du Royaume-Uni, Air France n'avait maintenu que deux allers pour Londres et un pour Manchester, les avions revenant sans passagers mais avec des marchandises cargo à bord.
AFP/VNA/CVN