>>Un vol autour du monde 100% femmes pour Air India
Campagne publicitaire au siège d'Air India à Bombay pour le vol New Delhi - Tel Aviv, le 20 mars. |
L'Arabie saoudite interdisait jusque-là le survol de son territoire à des avions se rendant en Israël, pays avec lequel Ryad n'entretient pas de liens diplomatiques. "C'est un moment historique", s'est félicité le ministre israélien des Transports Yisrael Katz. "C'est la première fois qu'il y a un lien officiel entre l’État d'Israël et l'Arabie saoudite", a-t-il déclaré sur le tarmac, alors que le Dreamliner atterrissait à l'aéroport Ben Gourion.
"C'est le début d'une nouvelle ère", s'est félicité le ministre israélien du Tourisme, Yariv Levin, qui se trouvait également à l'aéroport de Tel-Aviv jeudi soir 22 mars pour l'arrivée du vol d'Air India. Cette nouvelle liaison aérienne avait été annoncée en juillet 2017 par le Premier ministre indien Narendra Modi, son homologue israélien Benjamin Netanyahu suggérant en janvier pour la première fois qu'elle pourrait emprunter l'espace aérien saoudien.
Depuis cette déclaration de M. Netanyahu, aucun responsable israélien n'a évoqué l'autorisation de survol de l'espace aérien saoudien. "Nous allons assurer des vols sans escale de New Delhi à Tel-Aviv à partir du 22 mars via l'espace aérien saoudien", avait auparavant déclaré le porte-parole d'Air India, Praveen Bhatnagar. Le survol de l'Arabie saoudite permet de réduire sensiblement le temps des vols entre l'Inde et Israël.
M. Levin avait qualifié le lancement de ce vol comme faisant partie "de la révolution au sein du ministère pour augmenter le nombre de touristes en Israël". Le nombre de touristes en provenance d'Inde a augmenté de 47% en deux ans, selon son ministère. La compagnie israélienne El Al survolait jusque-là la mer Rouge pour ses destinations indiennes, de façon à éviter les espaces aériens saoudien et iranien.
Benjamin Netanyahu et l'administration américaine de Donald Trump favorisent l'idée d'une nouvelle convergence d'intérêts entre Israël et les pays arabes, à commencer par l'Arabie saoudite, face notamment à l'ascension de l'Iran.