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Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, lors d'un discours le 26 février à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes convenus de lancer immédiatement un processus de discussions avec le président Trump et l'administration Trump sur les dossiers commerciaux qui nous préoccupent, incluant l'acier et l'aluminium, pour trouver une solution mutuellement acceptable aussi rapidement que possible", indique un communiqué commun du secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, et de la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.
Donald Trump avait annoncé le 8 mars qu'il allait imposer des taxes à l'importation de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium pour protéger l'industrie américaine et garantir la sécurité nationale du pays, suscitant une vague de protestations, notamment de la part de l'UE.
Le président américain en a toutefois exempté dans un premier temps le Canada et le Mexique, partenaires des États-Unis au sein de l'accord nord-américain de libre-échange (Aléna). Le ministère du Commerce américain a également ouvert lundi 19 mars un processus d'exemption qui peut permettre à des entreprises basées aux États-Unis de demander à ne pas être soumises à ces taxes.
Cecilia Malmström était arrivée mardi 20 mars à Washington pour des entretiens avec des responsables américains avec la volonté de faire exempter l'Union européenne "dans son ensemble".
Les entretiens avec Wilbur Ross ont également porté sur la surproduction chinoise pour ces deux produits et Mme Malström devait rencontrer mercredi 21 mars le représentant américain au Commerce (USTR) Robert Lighthizer, avait indiqué un porte-parole de la représentation européenne dans la capitale fédérale américaine.
Le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier, avait lui aussi fait le déplacement à Washington lundi 19 mars et mardi 20 mars. Il avait alors fait état d'un possible compromis entre Américains et Européens sur la question de ces taxes.
Son homologue français, Bruno le Maire, a toutefois déclaré mardi 20 mars alors qu'il se trouvait à la réunion du G20 à Buenos Aires que la France exigeait une exemption des taxes américaines "sans conditions".
"Nous avons en Europe une industrie sidérurgique et nous ne voulons pas qu'elle soit fragilisée par une décision inappropriée et unilatérale", a déclaré en conférence de presse le ministre français, sous-entendant que la France et l'Europe ne devaient pas payer les pots cassés d'un conflit entre Washington et Pékin.
L'Union européenne a déjà préparé une liste de produits américains qui pourraient à leur tour être visés par des taxes si celles envisagées par les États-Unis entraient en application, faisant courir le risque d'une guerre commerciale.