Près de 400 morts et disparus, les secours continuent en Nouvelle-Zélande

Les secouristes néo-zélandais redoublaient d'efforts le 23 février pour tenter de sauver des survivants coincés sous les décombres à Christchurch, après un violent séisme qui a fait 75 morts et 300 disparus.

Le Premier ministre, John Key, a décrété l'état d'urgence au niveau national après ce tremblement de terre survenu le 22 février à la mi-journée, le plus meurtrier depuis 80 ans en Nouvelle-Zélande.

Christchurch, deuxième ville néo-zélandaise (340.000 habitants), et sa région viennent de connaître "la mort et la destruction à une échelle épouvantable", a déclaré le chef du gouvernement.

Les secouristes ont récupéré 75 corps et quelque 300 personnes étaient toujours portées disparues le 23 février, ont indiqué les autorités.

Pendant la nuit, 500 secouristes se sont affairés, au milieu des ruines, parvenant à libérer une trentaine de personnes, a indiqué le commissaire de police Russell Gibson.

"C'est un véritable carnage dans toute la ville", a-t-il dit sur la radio nationale néo-zélandaise. "Des corps sont piégés dans des voitures, ou sous des décombres".

La ville était toujours privée de courant et plusieurs répliques du séisme ont rendu le travail des secours difficile, selon les autorités.

Les sauveteurs passent dans chaque bâtiment du centre-ville et les efforts se concentrent sur deux immeubles, à l'intérieur desquels se trouvent des survivants qui ont pu entrer en contact avec les secours, a ajouté le commissaire. "Nous recevons des SMS et entendons des petits coups frappés par des gens qui sont à l'intérieur. C'est là où nous nous concentrons en ce moment", a-t-il dit.

Mais pour certains bâtiments, la police a abandonné tout espoir. Ainsi, les opérations ont été arrêtées pour l'immeuble CTV, au coeur de la ville, qui abrite les locaux de la télévision régionale Canterbury Television et une école de langue pour étudiants étrangers.

Les États-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, la Corée du Sud, Taïwan et l'Australie ont envoyé des spécialistes pour participer aux recherches.

Selon le chef des secours, John Hamilton, les équipes disposent de moins de trois jours pour retrouver vivantes les personnes coincées sous les ruines.

Une première estimation des dégâts, effectuée par la société AIR Worldwide, fait état de coûts pouvant aller jusqu'à 11,5 milliards de dollars néo-zélandais (6,3 milliards d'euros) pour les compagnies d'assurance chargées de rembourser les entreprises et les particuliers pour les dommages subis.

Plusieurs chefs d'État, dont l'Américain Barack Obama, le Français Nicolas Sarkozy et la reine Elizabeth II (qui est le chef de l'État de Nouvelle-Zélande), ont envoyé leurs condoléances.

Le tremblement de terre a eu lieu le 22 février à 12h51 (le 21 février à 23h51 GMT) à 5 km de Christchurch et à seulement 4 km de profondeur. Il survient six mois après un autre séisme, toujours à Christchurch, de magnitude 7, qui n'avait fait ni mort ni blessé.

Mais la secousse de le 22 février, bien que moins forte, a été plus destructrice car son épicentre était plus proche de la surface de la terre et de la ville.

AFP/VNA/CVN

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