>>Étude de la ligne Hanoi-HCM-V via l’espace aérien cambodgien et lao
Une réunion sur les études de faisabilité de la ligne aérienne Hanoi-Hô Chi Minh-Ville passant au-dessus du Cambodge et du Laos a eu lieu le 10 septembre à Hanoi entre le ministre du Transport et des Communications Dinh La Thang, des représentants du ministère de la Défense, et des spécialistes du Département de l’aviation civile du Vietnam.
Précédemment, Dinh La Thang a demandé à la Compagnie générale de l’aviation civile du Vietnam (Vietnam Airlines) d’effectuer plusieurs études d’ouverture d’une ligne directe Hanoi-Hô Chi Minh-Ville empruntant l’espace aérien du Cambodge et du Laos.
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| Le ministre du Transport et des Communications Dinh La Thang (debout) lors de la réunion le 10 septembre à Hanoi. |
Selon le docteur Trân Dinh Ba, ingénieur, l’ouverture d’une telle ligne longeant le 106e méridien Est permettait un gain de temps de vol de 28 minutes sur un Boeing 777, soit une économie de 25 % du coût d’exploitation. La ligne actuellement exploitée entre ces deux grandes villes demeure dans l’espace aérien du pays, c’est-à-dire qu’elle épouse la forme du territoire national. Une ligne droite, empruntant les cieux du Laos puis du Cambodge depuis la capitale vietnamienne est, bien sûr, plus courte que les 1.274 km actuels...
En suite de la demande du ministère, le Département général de l’aviation civile du Vietnam a demandé aux deux transporteurs aériens Vietnam Airlines et VietJet Air d’effectuer des simulations de vols sur Boeing 777 et Airbus A321 pour Vietnam Airlines, et sur Airbus A320 pour VietJet Air.
Les résultats sont clairs mais pas si notables que précédemment estimé : le gain de temps n’est que de 5 minutes avec 85 km de moins, permettant une économie de 190 kg de carburant. Ils n’en sont pas moins positifs, selon l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) après étude sollicitée par le Département de l’aviation civile du Vietnam. Pourtant, cette organisation affirme également la nécessité de l'ouverture de cette ligne directe Hanoi-Hô Chi Minh-Ville via le Laos et le Cambodge pour but d'optimaliser les vols dans l'espace aérienne de la région.
L'ultime décision interviendra courant octobre
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| La ligne directe Hanoi-Hô Chi Minh-Ville en étude (en jaune) par rapport à la ligne en opération (en bleue). Photo : Net/CVN |
Ces modestes résultats n’ont pas remis en cause la détermination du ministre Dinh La Thang d’ouvrir une telle ligne. "Toute minute économisée est précieuse", a souligné le ministre, une position qui a reçu le plein soutien du représentant du ministère de la Défense, le général Phuong Minh Hoa, commandant des forces aériennes du Vietnam. Celui-ci, affirmant l’importance de l’ouverture d’une ligne aérienne supplémentaire sur un axe strictement Nord-Sud, a jouté que les forces aériennes sont prêtes à coopérer avec le ministère du Transport et des Communications pour modifier les critères techniques des lignes aériennes militaires.
S’agissant des frais de transit pour le survol de l’espace aérien du Laos et du Cambodge, ils sont encore en cours de négociation, a indiqué le ministre Dinh La Thang. Autrefois, certains les avaient estimés à 850 dollars par vol pour un Boeing 777, et à environ 650 dollars pour un Airbus A320. De tels frais sont actuellement appliqués sur la ligne Hanoi-Phu Quôc qui emprunte le territoire aérien de ces deux pays. Pour la ligne Hanoi-Hô Chi Minh-Ville, une réduction de ces frais est envisageable car son coût d’exploitation est estimée élevé, alors qu’elle présente un intérêt indéniable pour le Vietnam, le Laos comme le Cambodge.
Vers la fin de ce mois, le ministre du transport et des Communications Dinh La Thang travaillera avec le Département de l’aviation civile du Laos et le Comité d’État pour l’aviation civile du Cambodge. L’ultime décision d’ouverture de cette ligne directe Hanoi-Hô Chi Minh-Ville via l’espace aérien lao et cambodgien interviendra courant octobre.
Thê Linh/CVN