Concrètement, le chef adjoint du gouvernement a sommé les administrations publiques concernées de suivre, comme actuellement, les ordonnances gouvernementales relatives à l'application de plusieurs articles de la Loi sur le mariage et la famille aux relations matrimoniales mixtes.
Ainsi, le ministère de la Justice se charge de collaborer avec les ministères et organismes compétents pour établir les projets de mesures de gestion des enfants vietnamiens adoptés par des étrangers afin de les soumettre au Premier ministre au plus tard le premier trimestre de cette année. S'y ajoute le projet d'ordonnance amendée sur la réglementation de l'adoption par un étranger fixée par les ordonnances 68 et 69 afin de le soumettre au gouvernement le 2e trimestre de cette année au plus tard.
Quant au ministère des Affaires étrangères (MAE) qui dirige les organismes de représentation du Vietnam à l'étranger, et notamment ceux dans les pays où vivent les Vietnamiennes mariées à un étranger, il a pour tâche de prendre des mesures pour protéger les intérêts et droits des citoyens vietnamiens dans les relations familiales et matrimoniales conformément à la loi du pays de résidence et aux conventions internationales dont le Vietnam fait partie.
Pham Gia Khiêm a demandé également que soit rapidement élaboré le projet de création expérimentale d'une société de conseil en mariage mixte du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville, lequel devrait être soumis au Premier ministre au plus tard le 2e trimestre 2009. Il a donné aussi des instructions au Comité central de l'Union des femmes vietnamiennes pour développer les relations de coopération avec les organisations internationales de conseil sur le mariage des pays de l'ASEAN et d'autres pays du monde.
Selon une étude de l'Institut de recherche des êtres humains (Académie des sciences sociales), les mariages mixtes ont augmenté ces 10 dernières années au Vietnam et la tendance majeure est le mariage de Vietnamiennes avec des hommes de nationalité asiatique, et surtout de l'Asie de l'Est.
L'économie de marché et la mondialisation rendent plus courant le mariage mixte, ce qui risque d'entraîner un déséquilibre de sexes. À dires d'experts, lorsque la vie des épouses vietnamiennes à l'étranger ne promet rien de bon et que les moindres besoins des générations de métis ne sont pas satisfaits, ce phénomène deviendrait un vrai défi pour le développement humain au Vietnam dans les 5 années à venir.
Vuong Linh/CVN