Les 2 ministres se sont engagés à déployer des efforts pour supprimer dans le futur ces importations. Car avec sa longue façade maritime, le Vietnam pourrait parfaitement répondre à ses besoins en sel. Pourtant, il a dû en importer faute d'une production nationale retardataire. Idem pour le maïs.
Le ministre Cao Duc Phat a affirmé que dans le futur, grâce à l'application de technologies avancées, "l'importation de ces produits ne sera plus nécessaire". "Si comme prévu à la fin de cette année, le projet de production de sel de Quan The entre en service, le pays sera en autosuffisance", a assuré le ministre Cao Duc Phat. Pour le maïs, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural "fait des efforts pour améliorer les variétés et le rendement" et ainsi supprimer dans les années à venir les achats à l'étranger.
Néanmoins, M. Phat a précisé que malgré cette volonté, plusieurs produits agricoles n'étaient pas compétitifs et ne répondaient même pas aux besoins domestiques comme coton ou soja. Il est difficile de "recourir totalement à la production locale" pour ces 2 produits, selon le ministre. Pour l'heure, la production cotonnière ne satisfait que 10% des besoins pour la fabrication de tissu, le reste étant acheté au-delà des frontières.
Membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Vietnam est dans sa phase d'intégration à l'économie internationale et se concentre sur le développement de produits agricoles de pointe. Pour ceux jugés moins intéressants, il faudrait concéder des efforts pour appliquer des progrès techniques permettant une hausse des rendements, a indiqué le ministre.
Partageant le point de vue de Cao Duc Phat, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Vu Huy Hoàng, a éclairé l'import-export de produits agricoles. D'après lui, le pays a certes des potentialités dans l'exportation de ses produits agricoles mais plusieurs d'entre eux rencontrent des difficultés pour leur écoulement domestique. De plus, "du fait des conditions climatiques et pédologiques, a-t-il ajouté, il nous est impossible de produire certains produits servant de matières premières pour la production industrielle, comme le cas du coton par exemple". Il a fait savoir que son ministère avait demandé aux entreprises de ce secteur et au Groupe de textile-habillement (Vinatex) de surmonter progressivement ce handicap.
Linh Thao/CVN