Pour passer à "une finance verte", des militants écologistes manifestent à Paris

Plus de 350 personnes, dont la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg, se sont rassemblées vendredi 22 juin place de la République à Paris pour protester contre le financement des énergies fossiles, au deuxième jour d'un sommet "pour un nouveau pacte financier mondial".

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Manifestation contre le financement des énergies fossiles, le 23 juin à Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Au son de Jerusalema, succès afro-pop du DJ sud-africain Master KG et d'autres tubes, les militants présents ont défini au moyen d'une corde jaune, un cercle occupant un quart de la place monumentale au centre duquel étaient allongés trois signes dollar composés de plus de 450 cartons noir.

Vers 09h00, ces cartons ont été progressivement retournés pour révéler leur face verso verte, changeant la couleur des signes tout entiers, marquant le temps fort de la mobilisation faite à l'appel des associations écologistes Fridays for Future, 350 France, Avaaz et Glasgow Action Team.

"C'est une ola de carton", a décrit Anne Cormille, 22 ans. "L'image est assez claire. C'est pour passer d'une finance sale à la finance verte", explique l'étudiante en géosciences qui déplore que le Sommet de Paris "n'évoque même pas d'arrêter le financement des énergies fossiles", pourtant source des problèmes climatiques auxquels il entend répondre.

"Planète invivable, États, lobbies coupables" ou encore "Keep it in the Ground" (laissez-les - les sources de carburants fossiles - dans le sol, ndlr), étaient les slogans répétés en chœur par quelques chanteuses et tous les participants sur fond de musique techno-électro.

La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg (centre) lors d'un rassemblement contre le financement des énergies fossiles, le 23 juin à Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"On ne peut pas demander aux dirigeants de se mobiliser et en même temps totalement condamner" le sommet en cours, a estimé Soraya Fettih porte-parole de 350.org. "Ce qui est clair c'est que ce sommet ne va mener à aucune prise de décisions contraignantes et fortes", a-t-elle encore déclaré.

Le signe, trois traits horizontaux chapeautés d'un quatrième vertical, symbole des Soulèvements de la terre, collectif dissous par le gouvernement mercredi 21 juin, étaient sur de nombreux visages avant d'être hissé sur le monument à la République où un grand carré de tissu a été dressé.

"C'était une erreur pour le gouvernement", juge Louise Ulrich, étudiante de 19 ans, déplorant la dissolution du mouvement.

Manifestation contre le financement des énergies fossiles, le 23 juin à Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Vêtue d'une combinaison de travail rouge affichant "TotalEnergies" sur le dos et "Climate Killers" sur le torse, elle est une des animatrices de l'événement.

Selon elle, "on n'a jamais autant parlé (du collectif, ndlr) que depuis sa dissolution. Et si demain on appelle à une action, j'y vais encore plus !"

AFP/VNA/CVN

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