Submersible disparu dans l'Atlantique : les cinq personnes à bord sont mortes

Les garde-côtes américains ont annoncé jeudi 22 qu'un amas de débris trouvé par les chercheurs près de l'épave du Titanic plus tôt dans la journée était l'épave du submersible Titan disparu.

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Les passagers à bord du Titan avec de gauche à droite et de haut en bas : l'homme d'affaires britannique Hamish Harding, le fondateur d'OceanGate Stockton Rush, le spécialiste français du Titanic Paul-Henri Nargeolet, le magnat pakistano-britannique Shahzada Dawood et son fils Suleman Dirty Dozen. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans un communiqué, la société OceanGate Expeditions a déclaré estimer que les cinq passagers du submersible qui se dirigeait vers le Titanic avaient été "malheureusement morts".

Les cinq passagers du submersible perdu depuis dimanche 18 juin dans l'Atlantique nord, près de l'épave du Titanic, sont morts dans l'"implosion catastrophique" de ce petit sous-marin de tourisme scientifique, ont annoncé jeudi 22 juin les garde-côtes américains et l'organisateur de l'expédition.

"Nous estimons à présent que notre patron Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet sont malheureusement morts", a déploré dans un communiqué la société américaine OceanGate Expeditions, après quatre jours de recherche qui ont captivé aux États-Unis et à l'étranger.

"Le champ de débris" retrouvé par les robots de recherche près de l'épave mythique, par près de 4.000 m de fonds, "est compatible avec une implosion catastrophique" du submersible, a déclaré, de son côté, le contre-amiral John Mauger des garde-côtes américains, lors d'un point de presse à Boston, sur la côte nord-est des États-Unis.

À peine le dénouement de cette tragédie connu, le Wall Street Journal a révélé jeudi soir 22 juin que l'US Navy avait détecté dès dimanche, peu après la perte de contact avec l'appareil, un signal indiquant la probable implosion du submersible.

Le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, était à bord aux côtés d'un richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding (58 ans), de l'ancien plongeur et militaire de la marine, le Français Paul-Henri Nargeolet (77 ans) - surnommé "M. Titanic" -, et du magnat pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et de son fils Suleman (19 ans) - tous deux étant aussi Britanniques.

"Véritables explorateurs"

"Ces hommes étaient de véritables explorateurs qui partageaient un esprit d'aventure et une passion profonde pour l'exploration et la protection des océans de la planète", a salué OceanGate, disant "pleurer la perte de vies humaines".

Les garde-côtes américains, à la tête d'une équipe de recherche internationale, avaient annoncé à la mi-journée sur Twitter qu'un "champ de débris" avait été localisé par un robot sous-marin téléguidé dans la "zone de recherche près du Titanic", le célébrissime paquebot de croisière qui avait sombré il y a 111 ans au large des États-Unis et du Canada.

Le contre-amiral américain Mauger a présenté ses "sincères condoléances" aux familles des disparus.

Du côté de Londres, qui a perdu trois ressortissants, le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a déploré sur Twitter la "tragique nouvelle" et exprimé aux familles le "soutien" et les "condoléances profondes" de son gouvernement.

Islamabad s'est dit "sensible aux efforts internationaux pour rechercher" le submersible et ses cinq occupants, dont un père et son fils pakistanais. La famille de ces derniers a exprimé vendredi 23 juin sa "peine profonde".

Surveillance à l'aide d'avions C-130 ou P3, navires dotés de robots sous-marins : les États-Unis et le Canada avaient encore déployé jeudi matin 22 juin des moyens en Atlantique nord, au large des deux pays, où est stationné le Polar Prince, le navire duquel était parti dimanche 18 juin le petit sous-marin de tourisme.

La zone de recherches en surface s'étendait sur 20.000 km2.

Paris y avait dépêché l'Atalante, navire de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) doté d'un robot capable de plonger jusqu'à l'épave du Titanic.

Xinhua-AFP/VNA/CVN

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