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| La directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain. |
| Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Premièrement, elle a demandé à tous les États membres de l'ONU de contribuer au plan de réponse humanitaire pour la Somalie, qui est largement sous-financé. Le PAM est contraint de réduire ses programmes d'aide vitale, au moment même où ils sont le plus nécessaires, a-t-elle déclaré au Conseil de sécurité lors d'une réunion d'information.
"En décembre 2022, nous avons pu apporter une aide alimentaire à 4,7 millions de personnes par mois, un nombre record, grâce aux efforts déployés par les donateurs pour stopper la famine. Mais à la fin du mois d'avril (2023), nous avons dû réduire notre capacité d'intervention et la porter à 3 millions de personnes par mois. Si des fonds ne sont pas immédiatement débloqués, nous devrons à nouveau réduire nos listes de distribution en juillet, et apporter notre aide à seulement 1,8 million de personnes par mois", a-t-elle expliqué.
"Cela représente près de 3 millions de femmes, d'enfants et d'hommes qui se verront refuser l'aide dont ils ont désespérément besoin, simplement parce que nous n'avons pas les fonds nécessaires pour les nourrir."
Dans son exposé, Catriona Laing, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et cheffe de la Mission d'assistance des Nations unies en Somalie, a dit au Conseil de sécurité que le plan d'intervention humanitaire des Nations unies pour la Somalie en 2023 a besoin de plus de 2,6 milliards d'USD. À mi-parcours, le plan est financé à moins de 30%.
Selon Mme McCain, la Somalie a échappé à la catastrophe de la famine en 2022 parce que la communauté internationale a vu les signaux d'alarme passer au rouge et s'est empressée de réagir. Les donateurs ont financé une augmentation sans précédent de l'aide humanitaire. Mais aujourd'hui, on risque de perdre les précieux acquis de l'année dernière.
Deuxièmement, Mme McCain a demandé que des efforts soient déployés pour garantir que l'aide humanitaire vitale parvienne à la population somalienne.
Cela signifie qu'il faut veiller à ce que les opérations soient menées avec une efficacité maximale afin d'utiliser au mieux chaque dollar versé par les donateurs. Le PAM est l'agence des Nations unies la plus présente en Somalie, avec 13 bureaux répartis dans tout le pays. Il travaille d'arrache-pied pour faire en sorte que son aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin.
Troisièmement, l'aide alimentaire doit s'accompagner d'investissements visant à reconstruire les moyens de subsistance, à renforcer la résilience et à soutenir les programmes d'adaptation au climat. Ces solutions qui ont fait leurs preuves sont le seul moyen de briser le cercle vicieux de la faim et de la pauvreté, a dit Mme McCain.
Quatrièmement, le Conseil de sécurité doit être le fer de lance des efforts visant à garantir un accès humanitaire sans entrave à toutes les communautés vulnérables de Somalie. Trop souvent, les civils vivant dans des territoires contrôlés par des groupes armés sont privés d'aide humanitaire, parce que l'accès lui est refusé ou que la sécurité des travailleurs humanitaires est menacée. Cela doit cesser, a-t-elle déclaré.
Cinquièmement, des solutions politiques doivent être trouvées pour instaurer la stabilité et la paix en Somalie. C'est ce que veut et ce dont a besoin avant tout le peuple épuisé de la Somalie, a-t-elle poursuivi.
"Le PAM est prêt à jouer pleinement son rôle et à aider la Somalie à jeter les bases d'une sécurité alimentaire à long terme et à mettre fin au fléau de la faim. Mais la paix exige une volonté politique et un leadership", a-t-elle ajouté.
Xinhua/VNA/CVN
