Pour mieux exploiter le capital des travailleurs à l’étranger

Chaque année, de nombreux Vietnamiens ayant travaillé à l’étranger reviennent, à l’issue de leur mission. Beaucoup d’entre eux ne parviennent pas à trouver un emploi en accord avec leur expérience acquise à l’étranger, ce qui constitue une perte conséquente de compétences.

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Selon les statistiques du Département de gestion des travailleurs à l’étranger du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires étrangères, le Vietnam recense environ 560.000 Vietnamiens travaillant dans 49 pays et territoires dans 30 catégories socioprofessionnelles, à des niveaux de qualification variés : 56% sont des travailleurs non qualifiés, 43% qualifiés, et 0,18%, de haute qualification. Chaque année, quelque 80.000 Vietnamiens partent travailler à l’étranger, soit 5% des nouveaux emplois créés.

Le Vietnam recense environ 560.000 Vietnamiens travaillant dans 49 pays et territoires dans 30 catégories socioprofessionnelles, à des niveaux de qualification variés.

Toutefois, il n’existe aucune politique concernant l’emploi des ressources que constituent ces travailleurs après leur retour : faute de politiques spécifiques, tout ce capital de compétences et d’expérience professionnelle est presque perdu.

Selon une étude réalisée conjointement par la Banque mondiale et le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, la plupart de ces personnes reviennent à la profession qu’ils exerçaient avant leur départ à l’étranger. Cette situation s’explique pour trois raisons principales. D’abord, l’élaboration de politiques pour ce personnel est difficile, essentiellement du fait d’un manque de données sur ces personnes.

Ensuite, ils sont en majorité issus de zone rurale et n’ont que peu ou prou accès aux informations sur le marché de l’emploi.

Enfin, les entreprises vietnamiennes n’offrent pas de postes similaires ou, au cas contraire, n’utilisent de l’équipement et des technologies très différentes, quand elles ne sont pas dépassées...

Quant aux entreprises issues de l’IDE, elles ont les plus grandes difficultés à embaucher beaucoup de ces personnes, pour la même raison que celle évoquée ci-dessus pour les politiques.

Un réseau de guichets d’informations pour les émigrés

«Il faut créer un réseau de guichets d’informations pour le personnel ayant travaillé à l’étranger», insiste Dào Công Hai, ancien chef adjoint du Département de gestion des travailleurs à l’étranger. Ils pourraient être installés aux aéroports pour fournir à ces personnes, dès leur retour, toutes informations sur le marché de l’emploi, les services bancaires et services de santé, afin qu’ils puissent s’orienter immédiatement.

Aujourd’hui, et c’est malheureux à dire, ce personnel est obligé à se réinsérer professionnellement quand ce n’est pas socialement, au point que cette réinsertion est enseignée dans les programmes de formation des candidats à un emploi à l’étranger. Pourtant la qualité  de ces programmes laisse encore à désirer.

L’organisation de foires de l’emploi pour ces personnes, qui se sont déjà avérées efficaces pour celles rentrées de République de Corée, est considérée comme l’une des mesures importantes pour pallier cette problématique de la réinsertion. Dans les temps à venir, le Centre des travailleurs à l’étranger collaborera étroitement avec les administrations de ce pays afin d’organiser de telles foires dans plus de provinces.

Vân Anh/CVN

 

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