Sur les marchés de Hanoi, le prix de la viande de porc reste encore élevé. Un kilo varie entre 110.000 dôngs et 140.000 dôngs, soit deux fois plus en un an. L'origine - supposée - de cette flambée : l'offre ne peut satisfaire la demande à cause d'une épizootie porcine, l'augmentation des prix des carburants, de l'électricité, des aliments pour animaux. Sans compter le manque de porcelets ainsi que la difficulté pour décrocher des prêts bancaires.
Les prix du poisson, des viandes de volailles et de boeuf se sont aussi envolées. Un kilo de la viande de poulet, de boeuf, de carpe coûte, respectivement 190.000, 200.000 et 85.000 dôngs, soit 50% de plus que l'an dernier. Les prix des légumes frais suivent la même tendance, avec une hausse allant de 6% à 40%.
L'augmentation vertigineuse des prix des denrées alimentaires oblige nombre de familles à se serrer la ceinture. "L'an passé, mon budget nourriture quotidien était d'environ 100.000 dôngs, mais cette année, je suis passé à plus de 200.000 dôngs", a confié Mme Câm Tu. Cette femme de trois enfants est obligé de bien compter ses dépenses journalières pour finir le mois sans encombre.
Mesures à prendre
Bien que les prix des denrées alimentaires soient en forte hausse, celles-ci sont abondantes dans les marchés et supermarchés. Selon Nguyên Van Dông, directeur adjoint du Service de l'industrie et du commerce de Hanoi, "le manque de certains produits frais est local et ne concerne qu'une partie de la capitale. Dans les marchés et supermarchés, les produits sont abondants et les habitants n'ont pas besoins de faire la queue pour acheter de la viande".
Au supermarché Big C Thang Long, destination favorite des consommateurs souhaitant acheter des denrées alimentaires à des prix défiant toute concurrence, les rayons débordent de victuailles. Selon Nguyên Thi Thanh Huyên, chargée des relations publiques pour les localités du Nord et du Centre, "jusqu'à maintenant, la quantité fournie est stable et aucun manque de produits n'est envisagé". Pour Nguyên Thi Phi Anh, directrice de la sarl des technologies des denrées alimentaires Vinh Anh, qui fournit quotidiennement 10-12 tonnes de viande de porc sur le marché, "Hanoi ne manque pas de viande de porc. Les sociétés avec lesquelles notre compagnie signe des contrats nous approvisionnent suffisamment".
La raison de la hausse des prix de la viande de porc n'est donc pas imputable à une offre déclinante. Pour l'instant, elle n'a aucune raison vraiment objective.
Le Service de l'industrie et du commerce de Hanoi, organe de gestion du marché et des prix, applique des mesures, immédiates et à long terme, afin de stabiliser les prix. Ces derniers mois, ce service a demandé aux entreprises d'exploiter les marchés des provinces voisines comme Quang Ninh, Hai Phong, Hai Duong, Hung Yên et Vinh Phuc, où l'approvisionnement est important. Ledit service a discuté avec le Service municipal de l'agriculture et du développement rural du développement du cheptel porcin et des cultures légumières. Il a encore demandé aux entreprises d'équilibrer l'offre et la demande et d'accélérer l'achat de viande de porc dans les provinces du Sud. En particulier, il a coopéré avec les organes concernés pour renforcer les contrôles de la qualité et de l'hygiène des denrées alimentaires.
Hô Chi Minh-Ville renforce les contrôles des prix des marchandises
* Le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville a confié au Service de l'industrie et du commerce de la mégapole du Sud la tâche d'équilibrer l'offre et la demande de marchandises afin d'éviter le manque de produits et la spéculation causant une "fièvre des prix". Il lui a encore demandé de coopérer avec les associations afin d'accélérer la production, l'augmentation de la fourniture des marchandises contribuant à stabiliser le marché.
* Le Département de gestion du marché de Hô Chi Minh-Ville a mené 8.500 contrôles visant à découvrir les augmentations inadéquates des prix des marchandises, les spéculations pour les articles de consommation de première nécessité. Plusieurs produits de mauvaise qualité et des tricheries commerciales ont été découverts. Environ 60 milliards de dôngs d'amendes ont été reversés au budget d'État.