Pour la sécurité des ponts ferrés et navigables

Suite aux effondrements récents des ponts de Ghênh à Dông Nai (Sud) et de An Thái à Hai Duong (Nord), le ministère des Communications et des Transports a formulé plusieurs propositions pour rendre ces zones plus sûres. La coordination avec d’autres unités ministérielles, les autorités locales et les compagnies de transport se révèle plus que nécessaire.

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Le 6 mars, un bateau de 3.000 tonnes a heurté le pont An Thái, par manque d’espace libre.

Cinq cents trente deux. C’est le nombre de ponts et ouvrages comptabilisé officiellement par le Département des voies navigables intérieur du Vietnam. Et pourtant, près de la moitié (251) offre un espace insuffisant et non conforme aux normes de construction pour permettre la navigation des bateaux en dessous. Une situation des plus dangereuses, d’autant que le transport fluvial ne cesse de se développer, avec des modèles de plus en plus imposants (oscillant entre 400 et 2.000 tonnes) a fait savoir Trân Van Tho, directeur adjoint dudit département.

À la source du problème : les multiples changements de planification du réseau des voies navigables au fil des ans, des normes peu respectées, les spécificités géographiques de chaque région, ou encore le manque d’investissement. Par conséquent, le mauvais état général de ces ponts engendre de grosses difficultés à la navigation.

De plus, le directeur général adjoint du Département général des routes du Vietnam, Nguyên Quang Vinh, a aussi mentionné un autre problème, tout aussi urgent : les nouveaux ponts sont construits juste à côté de ceux obsolètes, et malheureusement ces derniers ne sont pas détruits dans l’immédiat. Résultats, leurs pylônes n’étant pas toujours alignés, les bateaux se doivent de slalomer dangereusement pour les éviter.

Des chemins de fer sont tout autant concernés

Des barrières de protection préviennent et empêchent des objets comme cette péniche d’heurter les pylônes du pont.

Et pourtant, les structures fluviales ne sont pas les seules à être concernées. Selon Ngô Anh Tao, directeur général adjoint de la Compagnie générale nationale des chemins de fer, le pays compte 1.920 ponts ferroviaires, et seulement 1.000 ont pu être modernisés et entretenus à ce jour. Parmi les 920 restant, 180 sont classés priorités pour un réaménagement. Mais faute de l’argent, ils sont laissés tels quels.

C’est pourquoi la Compagnie générale des chemins de fer a demandé au ministère concerné de lui permettre d’élargir l’espace en dessous de ces ouvrages. De plus, elle souhaite renforcer la protection des pylônes pour les empêcher d’être percutés. Il est aussi préconisé d’entretenir régulièrement les ouvrages les plus anciens et fragiles.

Pour Hoàng Hà, directeur du Département des sciences et des technologies, les pays du monde entier réparent, entretiennent et remplacent leurs réseaux, même si d’aucun ne dispose d’un budget suffisant pour tout faire. Il ajoute que le Vietnam doit d’abord chercher à identifier tous les cas problématiques, puis dans un deuxième temps trouver des solutions appropriées. Si par exemple un pont se montre vétuste, il faudra dès lors limiter le nombre de passages ainsi que la taille des bateaux et autres véhicules, sans oublier de devoir le réparer. Si les pylônes posent des problèmes à la navigation, les autorités compétentes devront installer des panneaux de signalisation et d’installer des barrières pour les protéger. En outre, elles devraient développer à l’avance des plans pour faire face aux incidents.

Renforcer la coordination entre les autorités compétentes

Avant de conclure une réunion dédiée à la question, le vice-ministre des Communications et des Transports, Nguyên Hông Truong, a souligné que faute de solutions appropriées, les accidents comme les deux effondrements récents vont inévitablement se répéter.

À l’heure actuelle, le Département des voies navigables intérieures ne gère que les grands fleuves principaux, alors que les autorités locales se chargent du reste. Pour consolider la gestion mais également sensibiliser la population au Code de la navigation, la coordination et la coopération entre le Département et les organes locaux sont indispensables.

Le vice-ministre a également demandé au Département général des routes du Vietnam, à la Compagnie générale des chemins de fer, au Département des chemins de fer et au Département des voies navigables intérieures de réexaminer tous les ponts. Ensuite, ces organes devront recenser ceux qui risquent d’être heurté par les bateaux, puis écrire le rapport au ministère des Communications et des Transports avant le 30 avril. Pour les plus dangereux, Nguyên Hông Truong a demandé aux autorités compétentes de prendre immédiatement des dispositions pour les sécuriser et les protéger.


Huy Hoàng/CVN

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