Il y a également rencontré les représentants de l'Union européenne (UE), des Nations unies, de la Banque mondiale (BM) et de la coopération bilatérale.
Cette visite lui a permis de signer avec Joël Desrosiers Jean-Pierre, ministre de l'Éducation, un accord-cadre pour le développement de l'Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres en Haïti, qui prévoit la formation, dès l'automne, de 500 maîtres du primaire. Il s'est rendu aussi à Cabaret pour poser la première pierre de la reconstruction du Centre de lecture et d'animation culturelle (Clac) et a remis des collections d'ouvrages en créole destinées à compléter les dotations du réseau des 26 soutenus par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).Ce déplacement a permis aussi de finaliser les propositions de la Francophonie pour la refondation du système éducatif haïtien, de la maternelle à l'université : lancement de plusieurs initiatives pilotes pour la petite enfance et amélioration qualitative de l'enseignement par l'expérimentation d'un guide du maître. La Francophonie renforcera également son aide aux institutions, notamment pour le secteur de la justice. Ces projets s'inscrivent dans le Plan d'action pour le relèvement et le développement d'Haïti, adopté par le gouvernement de ce pays.
La Francophonie est présente en Haïti depuis 20 ans à travers l'OIF et l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), qui agissent de concert avec l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le réseau des 728 universités francophones, les 203 villes membres de l'Association internationale des maires francophones (AIMF), "TV5Monde" et l'Université Senghor. L'administrateur poursuivra sa mission, mardi et mercredi à Montréal pour participer aux assises internationales pour la refondation de l'enseignement universitaire en Haïti organisées par l'AUF.
Une centaine de représentants des membres et des partenaires de l'AUF se réuniront à Montréal, mardi et mercredi, dans le cadre des premières Assises internationales pour la reconstruction du système universitaire haïtien.
L'objectif primaire de la rencontre consiste en l'adoption d'un plan d'action, qui inclut l'établissement de stratégies de financement pour assurer la reconstruction du système universitaire du pays.
"Notre objectif est de formuler une réponse adéquate aux besoins et aux projets que nos collègues et principaux acteurs du système d'enseignement supérieur en Haïti ont partagés avec nous, a expliqué Bernard Cerquiglini, recteur de l'AUF. Nous souhaitons soutenir le système universitaire haïtien de façon concertée et durable".
L'AUF est présente en Haïti avec un bureau régional, un campus numérique et l'Institut de la francophonie pour la gestion dans la Caraïbe, un institut de formation à la gestion pour étudiants avancés (maîtrise).
Au moment du séisme, l'AUF préparait un dispositif de formation des maîtres, en collaboration avec l'OIF. Or, plusieurs étudiants de l'institut et un professeur ont perdu la vie lors de la catastrophe de janvier dernier.
Michaëlle Jean, gouverneur générale du Canada, ainsi que Clément Duhaime, administrateur de l'OIF, et Pierre Arcand, ministre des Relations internationales du Québec, prendront part à la cérémonie officielle de l'événement dès les débuts.
Les recteurs de 8 établissements universitaires haïtiens, membres de l'AUF ou non, ont déjà envoyé un état des lieux ainsi que des propositions de projets pour reconstruire le système dans son ensemble. L'AUF a également sollicité l'avis de ses universités et réseaux membres, ainsi que ses nombreux partenaires, dont l'UNESCO, l'Association internationale des universités (AIU) et l'Organisation universitaire interaméricaine (OUI).
OIF/AUF/CVN