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D'après les médias locaux, le gouvernement devrait ensuite imposer des niveaux de restrictions différents. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous prévoyons qu'au cours des deux à trois prochaines semaines cette deuxième vague de la maladie restera élevée et source d'une grave inquiétude", a déclaré la ministre de la Santé, Marta Temido, en conférence de presse.
Dans ce contexte, les autorités portugaises se préparent à prolonger au-delà de lundi prochain l'état d'urgence entré en vigueur la semaine dernière dans les régions les plus touchées du pays et qui est assorti d'un couvre-feu la nuit et le week-end. Mardi et mercredi, le président Marcelo Rebelo de Sousa a consulté à ce sujet les partis représentés au Parlement, qui devrait l'autoriser vendredi 20 novembre à décréter une nouvelle période d'état d'urgence.
D'après les médias locaux, le gouvernement devrait ensuite imposer des niveaux de restrictions différents, avec trois paliers de sévérité en fonction du risque de contamination dans chaque commune. Depuis lundi 16 novembre, près des deux tiers des municipalités portugaises et 80% de la population étaient déjà concernées par ce reconfinement partiel, moins drastique que celui du printemps."Nous ne pouvons pas laisser le niveau de transmission se stabiliser au niveau actuel, avec 5.000 à 6.000 nouveaux cas par jour, car cela aura des conséquences néfastes pour la société et pour le service national de santé", a souligné la ministre de la Santé.
Au Portugal, le rythme des nouvelles contaminations par rapport à la population a presque doublé toutes les deux semaines depuis fin septembre, dépassant mercredi celui de la France, de l'Italie et de la Belgique, selon les données nationales collectées par des médias. "La situation empire à vue d'oeil", a témoigné le docteur Antonio Panarra, responsable du service de médecine interne de l'hôpital Curry Cabral de Lisbonne, qui accueille plus d'une centaine de patients atteints du COVID-19.
"Il va falloir prendre des mesures plus sévères", anticipe ce médecin en se disant plus inquiet de devoir gérer des équipes "épuisées" que d'avoir à trouver toujours davantage de lits pour les malades qui affluent dans son service, exclusivement consacré au COVID-19.
Selon le ministère de la Santé, le Portugal comptait mercredi 18 novembre 2.619 personnes hospitalisées dans des infirmeries comme celles du docteur Panarra, sur un total de 3.159 lits déjà réservés à des patients COVID-19.
À cela s'ajoutaient 432 malades pris en charge par les services de soins intensifs, qui disposaient pour l'heure de 506 lits mais dont la capacité pourra augmenter en fonction des besoins.
APS/VNA/CVN