La tempête tropicale Iota s'affaiblit, 25 morts en Amérique centrale

Iota, un ouragan devenu tempête tropicale, était en voie de dissipation mercredi au Salvador après avoir fait au moins 25 morts et d'énormes dégâts en Amérique centrale, déjà dévastée il y a deux semaines par l'ouragan Eta.

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Après le passage de Iota, un ouragan devenu tempête tropicale, à Bilwi, au Nicaragua, le 17 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mercredi 18 novembre, les autorités du Nicaragua ont annoncé un nouveau bilan provisoire de 16 morts : trois noyés dans les inondations, trois morts dans l'effondrement d'une maison et cinq personnes qui ont été ensevelies par un glissement de terrain.

Des dizaines de milliers de personnes sont toujours isolées, sans eau potable ni électricité.

Iota a également fait un mort au Panama, un au Salvador et deux autres dans un archipel colombien des Caraïbes.

Le ministère salvadorien de l'Environnement a annoncé que, conformément aux prévisions, Iota avait perdu de son intensité au cours de son passage sur le pays.

Mais des pluies importantes continuaient de s'abattre sur le nord du Nicaragua.

Après avoir amassé de l'énergie sur les eaux chaudes de la mer des Caraïbes, Iota avait touché terre lundi dans ce pays en tant qu'ouragan de catégorie 5, la plus élevée de l'échelle de Saffir-Simpson.

Il était alors accompagné de vents violents atteignant parfois 260 kilomètres/heure, selon le centre américain de surveillance des ouragans, le NHC, qui a son siège à Miami (Floride).

"Dégâts vraiment importants

Un responsable du gouvernement de la région nicaraguayenne des Caraïbes du nord, Yamil Zapata, a déclaré mercredi 18 novembre que Iota avait durement frappé les infrastructures de Bilwi, la principale ville de cette partie du Nicaragua.

Cet ouragan "est arrivé et a achevé" de tout détruire "ce que (l'ouragan) Eta avait laissé debout" voici seulement une quinzaine de jours, a expliqué M. Zapata, précisant que de nombreuses habitations étaient endommagées.

"Les dégâts sont vraiment importants", a assuré M. Zapata à un média local. Bilwi, qui compte plus de 40.000 habitants, avait pu toutefois récupérer mardi l'usage de la téléphonie cellulaire et les sinistrés commençaient mercredi à nettoyer les décombres.

"Il n'y a plus rien, l'ouragan a emporté toutes les maisons qui étaient sur la côte", a expliqué à l'AFP Esteban Moore, qui a lui-même perdu sa maison.

À Bilwi les habitants errent parmi les décombres et décrivent des scènes dignes d'un "film d'horreur" lors du passage de Iota qui a frappé la région au maximum de sa puissance destructrice.

Au total, plus de 110.000 habitations sont sans électricité et plus de 47.000 n'ont plus l'eau courante, selon les autorités nicaraguayennes.

De son côté, le Honduras, où la tempête tropicale était arrivée mardi 17 novembre, a subi des inondations, mais ne déplore aucune victime, la tempête ayant balayé plus rapidement que prévu le Sud de son territoire.

Changement climatique 

De fortes pluies se sont également abattues sur le Guatemala, où le précédent ouragan avait fait 46 morts et 96 disparus, avec des rivières en crue et des arbres tombés sur les routes, sans faire toutefois de victimes, selon les autorités.

En Colombie, deux personnes ont été tuées et une autre a été portée disparue sur deux îles colombiennes, Santa Catalina et Providencia, où une grande partie des infrastructures a été détruite.

La rivière Chiquito en crue dans un quartier de la capitale du Honduras, Tegucigalpa, le 17 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au Panama, une femme a péri et quelque 2.000 personnes sont hébergées dans des refuges, ont dit les autorités.

Selon le NHC, des inondations et des crues soudaines pourraient se poursuivre en Amérique centrale jusqu'à jeudi en raison des pluies torrentielles.

Eta avait touché terre le 3 novembre au Nicaragua en tant qu'ouragan de catégorie 4. Il avait fait au moins 200 morts et affecté 2,5 millions de personnes en Amérique centrale. Le réchauffement des mers causé par le changement climatique rend les ouragans plus forts plus longtemps après qu'ils touchent terre, soulignent les scientifiques.

Un nombre record de 30 tempêtes tropicales a été enregistré cette saison dans les Caraïbes, en Amérique centrale et dans le sud-est des États-Unis.


AFP/VNA/CVN

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