Tuerie d'Orlando : l'auteur soupçonné de lien avec les jihadistes

Un Américain soupçonné de liens avec les jihadistes et qui avait déjà fait l'objet d'enquêtes du FBI, a perpétré le 12 juin la pire fusillade dans l'histoire des États-Unis, avec au moins 50 morts dans une boîte de nuit gay de Floride.

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Le président Barack Obama s'est exprimé sur la pire fusillade de l'histoire des États-Unis dans un club gay de Floride, le 12 juin à la Maison Blanche.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le tireur de la ville d'Orlando, qui a été tué par la police, a été identifié par le FBI sous le nom d'Omar Seddique Mateen, un Américain d'origine afghane de 29 ans. La police fédérale, qui enquête pour "terrorisme", le soupçonne fortement d'avoir prêté "allégeance" au groupe État islamique dans un appel passé aux services d'urgence 911 quelques instants avant le massacre.

Un des survivants du pire attentat "terroriste" depuis le 11-Septembre 2001 aux États-Unis a décrit des scènes de "chaos" et d'horreur.

Ce nouveau carnage, qui intervient en pleine célébration de la Gay Pride aux États-Unis, a provoqué une onde de choc internationale, suscitant des condamnations dans le monde entier dont celles du pape et de représentants de la communauté musulmane.

À Los Angeles, un homme armé aux motivations encore indéterminées a été arrêté peu avant la marche des Fiertés.

Le FBI a révélé avoir interrogé Omar Seddique Mateen ces dernières années pour ses présumées "sympathies" islamistes mais que ses enquêtes n'avaient jamais donné suite.

Reste que, selon une agence de presse liée aux jihadistes, c'est bien un "combattant de l'EI" qui est l'auteur de ce massacre dans un club d'Orlando, le Pulse, établissement emblématique de la communauté homosexuelle en Floride.

La fusillade, couplée à une prise d'otages de plusieurs heures dans la nuit, a fait au moins 50 morts et 53 blessés. La tuerie s'est soldée par la mort du tireur abattu par les policiers d'élite du SWAT.

"Crime haineux"

Le président Barack Obama a condamné "un acte de terreur et de haine" et a ordonné que les drapeaux soient mis en berne dans tout le pays.

Des fleurs sont déposées au hommage aux victimes de l'attaque de la boite de nuit Pulse, le 12 juin à Orlando.

De son côté, le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, n'a pas hésité à tenter d'exploiter politiquement l'attentat, en pleine campagne présidentielle, et réitéré sa promesse d'interdire l'accès aux États-Unis pour les musulmans : "Si nous ne devenons pas très rapidement durs et intelligents, nous n'aurons bientôt plus de pays", a-t-il averti.

Sa concurrente démocrate Hillary Clinton a dénoncé un "acte tragique" et a reporté un meeting de campagne prévu mercredi 15 juin avec M. Obama.

Du côté des musulmans américains, qui comptent pour 1% de la population, le fondateur de la principale association (Cair), Nihad Awad, a condamné "un crime haineux". Il a dénoncé l'attentat "dans les termes les plus forts. Il viole nos principes en tant qu'Américains et que musulmans".

Pour le FBI, M. Mateen n'était pas un inconnu.

Le patron de la police fédérale à Orlando, Ronald Hopper, a révélé que le jeune homme avait été interrogé plusieurs fois en 2013 et 2014 : le FBI s'était intéressé à lui après "des remarques à ses collègues suggérant d'éventuels liens avec des terroristes", a-t-il expliqué. La police a aussi évoqué les "sympathies" de M. Mateen pour l'islamisme.

Mais son père, Mir Seddique, a assuré à la chaîne NBC que le massacre n'avait "rien à voir avec la religion".

"Nous étions dans le centre-ville de Miami (...) et il a vu deux hommes qui s'embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé", a-t-il affirmé, se disant "choqué comme tout le pays" par la tuerie.

Des proches du tueur l'ont cependant décrit comme étant instable et "violent", son ex-épouse assurant qu'il "la battait" et qu'elle avait dû fuir leur domicile avec l'aide de ses parents.


AFP/VNA/CVN

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