>>Tuerie d'Orlando : l'auteur soupçonné de lien avec les jihadistes
>>Fusillade Orlando : une minute de silence dans les dix fans zones de France à 20h30
>>Orlando : une fusillade fait 50 morts dans une boîte gay, le tireur identifié
Omar S. Mateen, tueur homophobe |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le carnage mené par Omar Seddique Mateen a provoqué la mort de 49 personnes dans une boîte de nuit homosexuelle en vogue d'Orlando, une ville touristique de Floride réputée mondialement pour ses parcs d'attraction.
L'attentat a fait aussi 53 blessés et le tueur, un Américain d'origine afghane né à New York il y a 29 ans, a provoqué une onde de choc et d'indignation dans le monde. Les témoins ont décrit des scènes de "chaos" et d'horreur.
"Il semble que le tireur ait été inspiré par diverses sources d'informations extrémistes sur internet", a affirmé lundi 13 juin le président Barack Obama, tout en soulignant qu'il n'y a "pas de preuves claires indiquant qu'il était dirigé depuis l'extérieur" ni "de preuves directes indiquant qu'il faisait partie d'un complot plus vaste".
"Il a annoncé son allégeance à l'EI à la dernière minute mais il n'existe pas de preuve à ce stade qu'il ait été dirigé par eux", a insisté le président.
Le tueur, employé dans une société de sécurité, a attaqué le Pulse dimanche 12 juin vers 02h00 (06h00 GMT) avec un fusil d'assaut et une arme de poing. Après avoir abattu plusieurs personnes il s'est retranché dans les toilettes avec des otages et a appelé les services d'urgence pour revendiquer son "allégeance" au groupe État islamique.
«Éventuels liens terroristes»
Le déroulement n'est pas sans rappeler celui de l'attentat du Bataclan, à Paris, le 13 novembre, avec une prise d'otages conclue par un assaut.
"Quand la situation a semblé stabilisée et le suspect barricadé dans les toilettes, nos négociateurs lui ont parlé et il n'y a pas eu de tirs à ce moment-là", a déclaré le chef de la police de d'Orlando, John Mina, décrivant un assaillant calme quand il parlait au téléphone avec les forces de l'ordre.
Recueillement près du night club à Orlando, le 12 juin après la fusillade qui a fait 50 morts. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Interrogé sur d'éventuelles victimes atteintes par les balles de la police, John Mina a répondu que l'enquête le déterminerait : "Huit ou neuf de nos agents du SWAT (les unités d'élite, ndlr) ont ouvert le feu. Ils étaient contre un mur et on leur tirait dessus", a précisé le chef de la police.
Omar Mateen était suivi par le FBI, qui l'avait interrogé à plusieurs reprises, en 2013 et 2014, pour "d'éventuels liens avec des terroristes". Mais ces enquêtes avaient été classées sans suite.
Selon le ministère de l'Intérieur saoudien, le tueur a effectué à deux reprises la Omra, ou petit pèlerinage, à La Mecque en 2011 et 2012. La chaîne CNN a aussi affirmé qu'il s'était rendu aux Émirats arabes unis.
Sa famille, elle, lui reconnaît bien des travers mais jure que son acte n'était en rien lié à la religion, y voyant plutôt des motifs homophobes. Évoquant un passé marqué par les violences conjugales, son ex-compagne ne l'avait elle jamais entendu soutenir le terrorisme.
Le groupe EI a confirmé lundi 13 juin sur sa radio la revendication du massacre d'Orlando.
Laissé libre, sans antécédents judiciaires, Omar Mateen disposait de deux permis de port d'armes et a pu acheter en toute légalité, quelques jours avant l'attaque, une arme de poing et une arme longue.
Fusillades aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Si le FBI vous surveille pour liens terroristes présumés, vous ne devriez pas être en mesure d'acheter une arme à feu, un point c'est tout", s'est insurgée la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, alors que la tuerie a relancé le sujet récurrent de la réglementation sur les armes aux États-Unis.
«Suspendre l'immigration»
Cette fusillade, la pire de l'histoire du pays, a déclenché une vague d'émotions et d'hommages à travers le monde. Des dirigeants ont exprimé leur "solidarité", certains s'adressant à la communauté LGBT. Le pape François a exprimé son "exécration" face à la "haine insensée" du tireur.
En Floride, les autorités ont commencé à rendre publics les noms des personnes tuées, au fur et à mesure de leur identification et seulement après que les proches eurent été prévenus. Parmi les victimes, âgées de 19 à 50 ans, de nombreux noms à consonance hispanique.
Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, a semblé déterminé à exploiter cet attentat pour se forger une image d'homme à poigne. Il a estimé que cela donnait raison à sa proposition choc d'interdire aux musulmans d'entrer aux États-Unis.
"Quand je serai élu, je suspendrai l'immigration en provenance de régions du monde ayant un passé avéré de terrorisme contre les États-Unis, l'Europe ou nos alliés", a-t-il proposé lundi 13 juin.
Hillary Clinton a elle estimé que les États-Unis devaient "s'attaquer à ce problème de l'auto-radicalisation", affirmant que si elle est élue elle mettra davantage de moyens et créera "une équipe pour détecter et prévenir les attaques de loups solitaires".