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Des camions de pompiers se dirigent vers les calanques, au sud de Marseille, le 5 septembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans les calanques, le feu s'est déclaré non loin du campus universitaire de Luminy et avait brûlé quelque 350 hectares vers 22h00 selon la préfecture, poussé pendant plusieurs heures par un violent mistral en direction de Cassis, de l'autre côté du massif.
"On ne parle pas de feu fixé, ni sous contrôle, mais il est bien bloqué", a indiqué vers 23h15 Didier Réault, adjoint LR au maire de Marseille et président du Parc national des calanques. Selon l'élu, qui se disait "plutôt optimiste", un dispositif "lourd" était positionné au niveau de la pointe de feu, pour éviter sa propagation.
Les pompiers du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) des Bouches-du-Rhône se sont notamment prépositionnés "pour arrêter le front qui se dirigeait vers Cassis", mais la zone, où une trentaine d'habitants ont été évacués préventivement par la mairie, "n'est plus considérée comme menacée", a indiqué la préfecture.
L'incendie n'a pas fait de victimes, ni de blessés et seulement quelques dégâts sur des bâtiments isolés, d'après M. Réault qui avait qualifié la situation de "très difficile" vers 19h15.
La route du col de la Gineste, qui traverse le massif des calanques reliant Marseille à Cassis, avait été coupée à la circulation, le feu ayant franchi la route.
Un impressionnant panache de fumée était visible depuis le centre-ville de Marseille à la tombée du jour et les Canadair multipliaient en début de soirée les rotations pour tenter de contenir au maximum le sinistre. Vers 20h45, ils avaient cessé leur ballet, à cause de la nuit.
Les hélicoptères bombardiers d'eau n'avaient, pas pu intervenir, en raison du vent.
Vers 22h00, le mistral avait faibli, selon la préfecture et devait progressivement mollir dans la nuit pour ne tomber complètement qu'en fin de nuit, selon Météo-France.
Quelque 800 soldats du feu et 200 engins venu de 12 départements sont mobilisés sur ce sinistre situé dans la zone de compétence des marins-pompiers de Marseille.
De la fumée s'élève du massif des Calanques, le 5 septembre à Marseille |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La mairie ainsi que la préfecture, dans la soirée, ont demandé aux habitants de certains quartiers sud "de ne pas rentrer chez eux" pour ne pas gêner les manœuvres des pompiers. Un gymnase a également été ouvert pour "les personnes ayant des difficultés pour rejoindre leur domicile", avait précisé la mairie.
"Danger exceptionnel"
Le département des Bouches-du-Rhône avait été placé lundi 5 septembre en situation de "danger exceptionnel", une première depuis plusieurs années. La température y dépasse les 30°C tous les jours depuis fin août, des températures inhabituellement élevées pour la période.
Dans l'Aude, près de Tuchan (Aude), dans les Hautes-Corbières, un violent feu de forêt, attisé par un vent vif et une sécheresse extrême, progressait également rapidement lundi soir, après avoir déjà brûlé 800 hectares à 22h50.
Une centaine de véhicules et 310 pompiers et gendarmes étaient mobilisés en début de nuit afin de tenter de contenir le foyer.
Aucune habitation n'était directement menacée mais l'incendie s'est scindé en trois langues dont l'une s'approchait dans la soirée du village de Paziols, où il a été demandé aux habitants de rester confinés.
Dans le Tarn, un autre incendie s'est déclaré sur les Causses, près de Castres, vers 16h00, brûlant 50 hectares environ, a indiqué la préfecture du Tarn.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué dans un communiqué "le courage" des pompiers et personnels de la Sécurité civile engagés dans la lutte contre ces sinistres.
La faible pluviométrie de l'hiver et du printemps, conjuguée aux chaleurs durables de l'été dans tout le sud-est de la France, a favorisé les départs de feu cette année. Le 10 août, un incendie au nord de Marseille a ravagé plus de 3.000 hectares et touché 1.500 maisons, dont 30 ont été détruites. Il s'était arrêté aux portes de la cité phocéenne.