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Klay Thompson des Golden State Warriors pendant le 5e match des finales de la Conférence Ouest de la NBA, à San Francisco, le 26 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après deux saisons à broyer du noir, à soigner des blessures, mais aussi à reconstruire un effectif compétitif, la franchise californienne, qui a dominé le championnat dans la seconde partie de la décennie précédente, effectue un formidable retour en pleine lumière.
Elle va disputer sa sixième finale en huit ans. Comme les Bulls de Michael Jordan dans les années 1990, mais avec à chaque fois une bague de champion passée au doigt (1991, 1992, 1993, 1996, 1997, 1998).
Les Warriors ont eux été sacrés en 2015, 2017, 2018 et défaits en 2016 puis en 2019.
Serviette sur la tête et sourire en coin, Stephen Curry pouvait justement savourer l'instant pendant que les dernières secondes s'écoulaient, le regard perdu dans ce passé glorieux qu'il peut à nouveau toucher du doigt.
"C'est une bénédiction pour nous de revenir à notre place. Ce n'est pas encore le but ultime, mais nous devons célébrer ce moment, après tout ce que nous avons traversé ces trois dernières années", a dit le meneur, premier récipiendaire du tout nouveau trophée Magic Johnson, récompensant le MVP de la finale de conférence Ouest.
La revanche de Thompson
Avec Klay Thompson et Draymond Green, ils viseront un 4e titre, à partir du 2 juin, pour poursuivre une saga, que beaucoup croyaient stoppée il y a trois ans après la défaite contre Toronto et la dissolution de leur "big 3" avec le départ de Kevin Durant à Brooklyn. Ce sera contre Boston ou Miami, encore à la lutte dans la conférence Est, les Celtics menant 3 à 2 avec une sixième joute déjà décisive à domicile vendredi 27 mai.
Comme une revanche sur le destin, c'est Thompson qui a pavé la voie de son équipe vers la finale, lui qui avait vécu l'enfer d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche lors du match N.6 fatal face aux Raptors en 2019, avant d'en subir une deuxième au tendon d'Achille droit un an plus tard.
Revenu en janvier après deux ans et demi à se soigner, l'arrière n'est plus tout à fait le shooteur en série qu'il fut, ce joueur capable de planter 14 paniers derrière l'arc dans un match. Mais les 8 (sur 16) qu'il a réussis, pour 32 points au total, témoignent d'une performance remarquable et d'une capacité intacte à répondre présent dans les grands rendez-vous.
Dans son sillage, les Warriors, dont l'entraîneur Steve Kerr, ne cesse de marteler, pour l'instant à raison, qu'ils "ont conservé en eux l'ADN de champions", se sont rappelés comment finir une série.
Looney encore décisif
Pourtant, Curry ne s'est pas particulièrement montré à son avantage (15 pts à 5/17, 9 passes), contrairement à Draymond Green (17 pts, 9 passes, 6 rbds) agressif comme toujours, adroit comme rarement (6/7). Andrew Wiggins (18 pts, 10 rbds), Jordan Poole (16 pts, 6 passes) ont aussi contribué.
Et que dire de Keyvon Looney (10 pts), révélation de ces play-offs, encore ultra-dominant dans la raquette avec 18 rebonds captés, dont 7 offensifs ? Deux d'entre-eux ont été cruciaux dans le money-time, car ils ont offert deux banderilles derrière l'arc à Thompson et Curry, pour repousser les ultimes assauts de Dallas.
Car si les Mavs ont accusé 25 unités de retard dans le troisième quart-temps, ils sont revenus à -8 dans cette même période, grâce au spectaculaire réveil de Luka Doncic, auteur de 15 points après n'en avoir marqué que 6 en première période.
"Luka Magic" (28 pts, 9 rbds 6 passes), sur lequel tous les Warriors ont défendu avec hargne, a fait son possible dans le dernier quart-temps, jusqu'à réussir un panier en cloche de funambule de derrière le panneau. Mais cela n'a pas suffi.
Pas plus que les 19 paniers primés réussis par les Mavericks, dont cinq du seul Spencer Dinwiddie (25 pts), encore excellent en sortie de banc. Car Golden State avait plusieurs cordes à son arc, l'expérience en prime.