Philippines : les Américains impliqués à Marawi dans la surveillance aérienne

Des militaires américains offrent sur le terrain une assistance aux forces philippines combattant une violente insurrection islamiste dans le sud du pays, ainsi qu'une suveillance aérienne, a indiqué mercredi 14 juin un porte-parole philippin.

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De la fumée s'élève au-dessus de Marawi après un bombardement des forces aériennes philippines sur des positions islamistes, le 14 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le petit contingent américain intervient dans la surveillance aérienne et, bien qu'il ne participe pas à des missions de combat, peut ouvrir le feu pour se défendre s'il est attaqué, a précisé le porte-perole de l'armée philippine, le général Restituto Padilla.
"Dans une bataille, le plus important pour le commandant est d'être en mesure de déterminer ce qui se passe", a-t-il ajouté en confirmant que des hommes en civil filmés par des caméras de télévision en train d'opérer des drones depuis un pick-up étaient bien des militaires américains.
"C'est le genre d'aide qui est fournie", a-t-il poursuivi.
L'Armée philippine tente de déloger depuis trois semaines des islamistes retranchés dans Marawi (Sud) où ils sont entrés le 23 mai en brandissant le drapeau noir du groupe jihadiste État islamique (EI).
Ils occupent selon l'Armée environ 10% de cette cité de 200.000 habitants, principale ville musulmane dans un pays majoritairement catholique.
Au moins 202 islamistes, 58 militaires et 26 civils ont été tués, selon le gouvernement.

Des soldats philippins patrouillent dans une rue de Marawi lors d'une offensive contre les islamistes, le 13 juin sur l'île de Mindanao.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des centaines de jihadistes retranchés dans des tunnels et des caves résistent depuis lors aux assauts aériens et terrestres des forces de sécurité sur Marawi, qui s'est presque entièrement vidée de ses habitants. Mais selon les autorités, environ 2.000 civils seraient restés piégés dans les zones tenues par les islamistes.
L'ambassade des États-Unis avait annoncé samedi 10 juin que des forces spéciales américaines offraient leur assistance aux forces philippines.
Cette annonce était intervenue quelques jours après celle de la fourniture par Washington à l'Armée philippine de centaines de mitrailleuses, fusils d'assaut et lance-grenades, dans le cadre d'un programme d'aide à la lutte antiterroriste.
Le président philippin Rodrigo Duterte a cherché après son arrivée au pouvoir fin juin 2016 à s'éloigner de Washington au profit de Pékin et Moscou. Les Philippines et les États-Unis, l'ancien colonisateur, alliés de longue date, sont liés par un traité de défense mutuelle depuis 1951.
M. Duterte a imposé la loi martiale dans la région de Mindanao quelques heures après le début des combats, estimant que l'attaque islamiste à Marawi s'inscrivait dans un projet plus large du groupe EI pour s'implanter dans cette région du sud où vivent 20 millions d'habitants.
Mindanao est depuis des décennies en proie à une rébellion séparatiste musulmane, qui a fait plus de 120.000 morts et condamné de nombreux habitants à vivre sous le joug de seigneurs de guerre corrompus. Les principaux mouvements opposants musulmans négocient eux la paix avec le gouvernement.

AFP/VNA/CVN

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