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Le Premier ministre finlandais Juha Sipilä (droite) et le ministre des Finances et chef des conservateurs, Petteri Orpo, le 12 juin à Helsinki. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lundi 12 juin, le centriste Juha Sipilä, qui dirige l'exécutif réunissant le centre, les conservateurs et les Vrais Finlandais, a annoncé qu'il souhaitait la fin de ce gouvernement, en place depuis mai 2015. L'élection de Jussi Halla-aho à la tête du parti de droite anti-immigration rendait la coopération impossible.
M. Sipilä doit rencontrer le président Sauli Niinistö mardi 13 juin à 12h00 GMT afin de présenter formellement la démission de son exécutif. Il se mettra ensuite en quête d'une nouvelle coalition, pour lui permettre de gouverner jusqu'à la fin de la législature en 2019.
Le parti des suédophones, partenaire habituel de toutes les alliances, et les chrétiens-démocrates se sont dit prêts à entamer des négociations formelles, tandis que l'opposition de gauche (sociaux-démocrates, verts et parti de la gauche) réclame une élection anticipée.
M. Sipilä semble hostile à l'idée de convoquer les électeurs. "L'objectif est d'avoir un gouvernement viable le plus vite possible", a-t-il dit lundi soir 12 juin, cité par le quotidien de référence Helsingin Sanomat.
Pour le ministre des Finances et chef des conservateurs, Petteri Orpo, le futur gouvernement doit être bâti sur des principes identiques à l'actuel. "Nous avons changé le cap en Finlande. Ça serait vraiment dommage que la ligne politique change", a-t-il dit au journal.
Dès l'élection de M. Halla-aho, les conservateurs ont été très clairs sur leur refus de collaborer avec le nouveau chef des Vrais Finlandais.
La rencontre lundi 12 juin entre les trois présidents des partis de la coalition avait clairement montré qu'ils ne pouvaient s'entendre, notamment sur l'immigration.
"Toutes les décisions reposent sur des questions de valeurs mais les compromis sont obligatoires quand il y a trois partis dans un gouvernement. L'élastique ne s'étendait pas au point d'inclure M. Halla-aho", a expliqué le Premier ministre centriste lors d'un débat télévisé diffusé sur la télévision publique Yle. Outre l'immigration, la défense et l'Europe posent aussi problème, a-t-il relevé.
AFP/VNA/CVN