>>Philippines : la bataille de Marawi se terminera bientôt
Le président philippin Rodrigo Duterte prononçant un discours, le 17 octobre à Marawi. |
Le président philippin Rodrigo Duterte visitait les troupes dans cette grande ville musulmane du sud de l'archipel pour célébrer l'annonce de la mort lundi 16 octobre du chef de l'EI pour le Sud-Est asiatique, Isnilon Hapilon.
Celui ci figurait sur la liste américaine des "terroristes les plus recherchés". M. Duterte, comme les analystes, le présentaient comme "l'émir" régional de l'EI et le principal artisan de son projet d'y décréter un califat, alors que le groupe subit des revers en Irak et en Syrie.
"Mesdames et Messieurs, je déclare ici que Marawi est libérée de l'influence des terroristes, ce qui marque le début de la réhabilitation", a lancé M. Duterte alors qu'on pouvait entendre des explosions et des tirs à travers la ville.
Juste après ce discours, l'armée a expliqué qu'entre 20 et 30 jihadistes détenteurs d'une vingtaine d'otages étaient toujours retranchés à Marawi et que les combats pour en venir à bout continuaient.
"Nous allons les avoir très rapidement. Nous nous assurons qu'il n'y ait plus ni combattants ni otages", a déclaré à l'AFP le colonel Romeo Brawner, commandant adjoint de la force engagée dans la bataille contre les jihadistes.
Comme on lui demandait s'il fallait considérer les propos de M. Duterte comme symboliques, il a répondu: "Oui, car on ne peut pas vraiment dire que (le secteur) est nettoyé à 100%. Quand ils ont déclaré la fin de la Seconde guerre mondiale, il restait toujours des éléments isolés".
AFP//VNA/CVN