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La chancelière allemande Angela Merkel. |
Les conservateurs abordent ces négociations avec assurance : "c'est une évidence que nous sommes la force (politique) la plus importante", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse.
Son parti CDU a enregistré une contre-performance dimanche 15 octobre lors d'un scrutin en Basse-Saxe (Nord-Ouest), où il a été devancé par les sociaux-démocrates du SPD (36,9% contre 33,6%).
"Je vais très confiante à ces pourparlers avec mes amis de la CDU et de la CSU", le parti bavarois allié de Mme Merkel, a assuré cette dernière.
"Je ne vois pas le résultat en Basse-Saxe comme étant une faiblesse", a encore insisté la chancelière, rappelant que la CDU avait tout de même remporté au printemps dernier trois élections régionales d'affilée.
Les conservateurs de Mme Merkel, arrivés en tête aux législatives du 24 septembre mais avec un score historiquement bas, entament mercredi 18 et vendredi 20 octobre des négociations avec les libéraux et les écologistes afin de tenter de former le prochain gouvernement allemand.
La tâche s'annonce d'ores et déjà rude pour la chancelière tant les désaccords sur des thèmes stratégiques comme l'Europe, la fiscalité, l'immigration ou la politique étrangère sont nombreux.
Et si elle ne parvient pas dans les prochains mois à former cet attelage inédit, appelé "Jamaïque" en raison des couleurs symbolisant les partis et qui sont les mêmes que celles du drapeau de l'île des Caraïbes, de nouvelles élections pourraient être convoquées.
"Ca ne sera pas facile", a prévenu lundi 16 octobre Simone Peter, co-présidente des Verts. "Ca ne sera pas plus facile pour (les conservateurs) après ce week-end parce que la CDU a été une fois de plus douchée", a-t-elle estimé.
"Merkel a été sévèrement touchée, et à mon avis, elle a été désavouée lors des législatives. C'est une ambiance de fin d'époque", a taclé le député SPD Carsten Schneider, dont le parti, qui a gouverné pendant huit ans en coalition avec Mme Merkel (2005-2009 puis 2013-2017), a décidé de siéger dans l'opposition après avoir encaissé un score historiquement bas aux législatives (20%).
AFP/VNA/CVN