France
Philippe en Guadeloupe pour amplifier la lutte contre les sargasses

Édouard Philippe se rend les 26 et 27 octobre en Guadeloupe avec l'ambition d'intensifier la coopération internationale pour lutter contre les sargasses, ces algues brunes dont les échouements massifs provoquent des émanations toxiques partout dans les Caraïbes.

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Des sargasses s'amoncellent sur la côte du Gosier, en Guadeloupe, le 23 avril 2018.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Premier ministre français est attendu samedi 26 octobre (16h30 locales, 22h30 dans l'Hexagone) en clôture d'une conférence internationale à Pointe-à-Pitre qui réunit des délégations de toute la zone (Mexique, États-Unis, République dominicaine, Panama, Guatemala, Costa Rica...), avec l'idée de formaliser dans une "déclaration politique" une "alliance contre les sargasses", précise Matignon.

Cette initiative, portée par la région Guadeloupe, recouvre des partages de connaissances scientifiques afin d'éclairer les causes d'un phénomène pour l'heure assez mystérieux, ainsi que ses conséquences économiques, sociales et sanitaires. Elle englobe aussi des "réponses opérationnelles, très pratiques" sur la détection en amont, le ramassage de ces algues et leur possible valorisation, souligne cette source.

Dans son discours, M. Philippe devrait rappeler "l'importance du dialogue multilatéral sur les questions d'environnement, de protection de la biodiversité, sur l'adaptation au changement climatique", selon Matignon.

Une message qui pourrait notamment s'adresser au président d'extrême droite et climato-sceptique brésilien Jair Bolsonaro. Le Brésil est représenté à Pointe-à-Pitre par des "instituts de recherche et certaines autorités" qui ont, elles, "participé bien volontiers", notent les services du Premier ministre. Car l'un des facteurs de la prolifération pourrait être l'apport de nutriments dans l'océan liés à la déforestation, notamment en Amazonie.

Depuis 2011, le phénomène s'est en tout cas intensifié. Les échouements réguliers bloquent parfois les ports, et dégagent en séchant de l'hydrogène sulfuré et de l'ammoniac qui peuvent provoquer maux de tête et vomissements.

Au cours d'une année 2018 dévastatrice sur ce point tant pour les riverains que les touristes, le gouvernement français a annoncé un plan de 10 millions d'euros sur deux ans, abondé pour moitié par l'État, et pour l'autre moitié par l'Union européenne et les collectivités. En permettant aux communes de s'équiper en machines, l'ambition est de contenir à 48 heures le délai de collecte de ces algues après leur arrivée sur le littoral, car passé cette échéance, les rejets toxiques débutent.

AFP/VNA/CVN

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