>>L'OPEP dans la dernière ligne droite pour limiter sa production
Le président russe Vladimir Poutine (droite) et son homologue iranien Hassan Rohani, le 8 août à Bakou (capitale de l'Azerbaïdjan) |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au cours d'une conversation téléphonique, les deux dirigeants ont "convenu de continuer à coordonner leurs efforts sur les marchés mondiaux énergétiques, y compris concernant le dialogue sur l'énergie entre la Russie et l'OPEP", selon un communiqué du Kremlin.
"L'importance des mesures prises par l'OPEP en vue de limiter la production de matières premières, a été soulignée comme un facteur essentiel de la stabilisation des marchés mondiaux du pétrole", a ensuite précisé ce communiqué.
Cet appel entre MM. Rohani et Poutine intervient alors que l'OPEP va tenter mercredi 30 novembre à Vienne de sceller un accord pour limiter sa production et ainsi faire remonter les cours, bien que de nombreuses incertitudes pèsent sur ces négociations extrêmement complexes.
Depuis plusieurs semaines, les tractations entre les 14 membres pour mettre en place des quotas par pays vont bon train pour aboutir à cet accord, réclamé à cor et à cris par les pays les plus dépendants de la manne pétrolière (Nigeria, Venezuela...), mais compromis par les fortes rivalités entre l'Iran et l'Arabie saoudite, et la situation précaire de certains producteurs en guerre (Irak, Libye).
Les ministres de l'OPEP sont convenus il y a deux mois à Alger lors d'une réunion informelle de ramener leur production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et de parvenir à un accord avec d'autres grands producteurs, à commencer par le premier d'entre eux, la Russie, qui s'y est dit favorable, pour relancer des cours déprimés par une surabondance d'offre depuis l'été 2014.
En cas d'accord mercredi 30 novembre, ce serait la première fois depuis huit ans que le cartel parviendrait à s'entendre pour diminuer sa production.