>>Japon : l'indice des prix aligne sa plus longue série négative depuis 2011
>>Le Japon affiche une croissance estivale supérieure aux attentes
Le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les foyers japonais restent très précautionneux par peur de l'avenir, une anxiété qui, conjuguée à la prudence des entrepreneurs, fait que la troisième économie mondiale est à la peine.
Cela fait huit mois d'affilée que la consommation des ménages est inférieure à celle mesurée mensuellement une année auparavant : en août, elle avait carrément chuté de 4,6% sur un an puis de 2,1% en septembre.
La réticence persistante des consommateurs crée un écart important entre l'offre abondante et la demande modérée, ce qui entraîne une tendance au recul des prix que peinent à combattre la Banque centrale et le gouvernement, en dépit d'une batterie de mesures visant à pousser les particuliers à davantage desserrer les cordons de la bourse.
Les prix à la consommation ont ainsi reculé en octobre au Japon pour le 8e mois de suite, signant leur plus longue série négative depuis 2011, selon les statistiques dévoilées à la fin de la semaine passée.
La Banque du Japon (BoJ), dont le gouverneur, Haruhiko Kuroda, imaginait régler le problème en deux ans par une réforme drastique de la politique monétaire à son arrivée en 2013, a signé nolens volens un aveu d'échec au début du mois en repoussant une énième fois l'échéance à laquelle pourrait être atteint l'objectif d'inflation de 2% correspondant à la définition d'une stabilité des prix.
Des voix s'élèvent pour dire que l'ambition est trop élevée et, partant, irréaliste, mais le chef de l'institut d'émission tend pour sa part à penser que le problème vient de la conjoncture extérieure (chute des prix de l'énergie notamment) ainsi que d'un manque de mise en oeuvre de réformes structurelles au Japon, malgré les promesses en ce sens formulées depuis quatre ans par le chef du gouvernement.